Iga Swiatek bat Karolina Muchova en finale des Internationaux de tennis de France

Ce faisant, Swiatek, numéro un mondiale, a mérité un troisième titre sur la terre battue de Roland-Garros et signé un quatrième triomphe en finale d’un tournoi du Grand Chelem.

«J’aime vraiment être ici. En fait, c’est mon endroit préféré sur le circuit», a déclaré la championne.

Paraissant aussi à l’aise qu’il était possible de l’être en début de rencontre, Swiatek a pris une avance de 3-0 après seulement 10 minutes de jeu sur le court du stade Philippe-Chatrier après avoir remporté 12 des 15 premiers points de l’affrontement.

Swiatek a également gagné les trois premiers jeux du deuxième set avant que Muchova ne rende le duel plus intriguant.

Swiatek est apparue désorganisée, incapable de trouver les bons coups, incapable de comprendre pourquoi. Les joueuses ont la permission de communiquer avec leur entraîneur, mais peu importe ce que Tomasz Wiktorowski - ou la psychologue du sport Daria Abramowicz - pouvait essayer de dire à Swiatek, soit que le message ne se rendait pas, soit qu’il ne fonctionnait pas dans l’immédiat.

«Je sais à quel point les équipes sont importantes dans notre sport. Même s’il s’agit d’un sport individuel, je ne serais pas ici sans mon équipe», a fait remarquer Swiatek, par la suite.

«Donc, vraiment, merci, gang. Désolée d’être aussi casse-pieds», a-t-elle ajouté, en anglais, en employant une expression dont elle a coupé le dernier mot, de trois lettres.

Muchova a gagné cinq jeux sur six et remporté les honneurs de la deuxième manche, égalant ainsi le match à une manche de chaque côté. Muchova a poursuivi sur cet élan en prenant un bris d’avance en deux occasions différentes lors du set décisif.

C’est alors que Swiatek est revenue à son tennis habituel, incisif et net, se déplaçant sur la terre battue rouge avec une défense sublime et en trouvant les occasions pour tenter un coup gagnant. Elle a mis la main sur les trois derniers jeux de l’affrontement.

Lorsque le match a pris fin sur une double faute de Muchova, Swiatek a laissé tomber sa raquette, s’est penchée vers l’avant et a couvert son visage de ses deux mains tout en pleurant.

Troisième de l’histoire

Pour Swiatek, une Polonaise de 22 ans, il s’agit d’un deuxième titre consécutif en simple féminin aux Internationaux de France, en plus de son triomphe en 2020. Elle a aussi gagné les Internationaux des États-Unis en septembre dernier.

Du coup, Swiatek est devenue la plus jeune joueuse à amasser quatre titres en tournois du Grand Chelem depuis l’Américaine Serena Williams, qui avait 20 ans lorsqu’elle a atteint ce plateau, lors des Internationaux des États-Unis de 2002.

De plus, Swiatek n’est que la troisième femme dans l’ère des professionnels, inaugurée en 1968, à avoir gagné ses quatre premières finales en simple féminin en Grand Chelem, après Monica Seles et Naomi Osaka.

«C’était si proche, mais c’est pourtant si loin», a déclaré Muchova, qui est classée 43e et qui participait pour la première fois à un match ultime dans un tournoi du Grand Chelem.

«Ça arrive lorsque vous jouez contre l’une des meilleures: Iga. Donc, je veux te féliciter haut et fort, une fois de plus, et ton équipe», a ajouté la Tchèque.

Le duel a été rempli de moments où Swiatek - qui domine le tennis féminin depuis plus d’un an maintenant - a été la meilleure joueuse et d’autres où Muchova la supplantait.

Chaque fois que l’une ou l’autre des deux joueuses semblait prendre le contrôle, chaque fois que l’une ou l’autre élevait son niveau suffisamment pour que la fin soit en vue, l’allure de la confrontation changeait.

L’étincelant début de match de Swiatek n’a pas eu beaucoup d’importance.

Pas plus que les avances de 2-0 et de 4-3 de Muchova au troisième set.