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RÉSULTATS

Kulak : chez lui avec les Oilers

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NEW YORK - Quand j'ai vu Brett Kulak célébrer après avoir redonné une avance de deux buts aux Oilers, mardi soir, je me suis rappelé une phrase qu'il m'avait lancée la semaine dernière à Edmonton.

 

« Je suis chez moi ici », qu'il avait reconnu avec une satisfaction évidente alors que nous étions assis côte à côte dans le vestiaire des Oilers.

 

Heureux de croiser un journaliste de Montréal – je vous assure que les anciens Canadiens sont toujours, ou presque, heureux de croiser les « maudits journalistes » une fois qu'ils sont loin de Montréal – Kulak venait de prendre des nouvelles de son ancienne équipe, de ses anciens coéquipiers et de son ancienne ville d'adoption.

 

« Je garderai toujours de très bons souvenirs de mes années avec le Canadien », que Kulak avait assuré avant de rappeler qu'il était maintenant chez lui depuis que Kent Hughes l'a échangé aux Oilers à la date limite des transactions l'an dernier en retour de William Lagesson et aussi, et surtout, un choix de deuxième ronde qui est devenu le brillant espoir Lane Hutson et un choix de septième ronde en 2024.

 

Brett Kulak est chez lui à Edmonton au sens propre comme au sens figuré. Car s'il s'est fait une place bien à lui dans le vestiaire des Oilers, c'est aussi à Edmonton qu'il est né, qu'il a grandi et qu'il a donné ses premiers coups de patin avant de partir à l'aventure aux quatre coins de la planète hockey.

 

Le fait de jouer à la maison aide le défenseur de 29 ans à bien performer.

 

« C'est un gros plus pour moi. Les séries commencent ce soir et nous avions plusieurs membres de la famille à la maison en fin de semaine. Cette stabilité et le fait de pouvoir entretenir des liens avec tous les membres de ma famille m'aident à rester calme. À garder un bon équilibre entre la vie au hockey et à la vie à la maison. J'adore ça », que Kulak avait défilé en s'assurant de plusieurs fois répéter que ses sentiments actuels ne minaient en rien ceux qu'il gardait de Montréal et du Canadien.

 

Soir de première

 

Mardi soir, à Edmonton, Brett Kulak a fait ce qu'il n'avait encore jamais fait en carrière dans la Ligue nationale de hockey : marquer un but en séries éliminatoires. Il ne l'avait jamais fait en 23 rencontres disputées dans l'uniforme du Canadien et jamais encore après 20 parties disputées dans celui des Oilers.

 

De fait, le dernier but marqué par Kulak en séries éliminatoires, c'est en 2014, à sa dernière saison avec les Giants de Vancouver dans la Ligue de l'Ouest, qu'il l'avait enfilé.

 

« C'est toujours plaisant de marquer et c'est encore plus plaisant de le faire en séries », a-t-il déclaré aux collègues d'Edmonton qui l'entouraient dans le vestiaire des Oilers après la victoire de mardi.

 

Tous les buts sont importants en séries. Mais celui de Kulak, marqué une minute après que Alex Iafallo eut coupé l'avance des Oilers à 2-1, a redonné un coussin de deux buts à son équipe. Un coussin qui a permis de mieux composer avec le  quatrième but des séries d'Adrian Kempe qui permettait aux Kings de retraiter au vestiaire avec un recul de 3-2 au terme de la première période.

 

Revenus en force en période médiane, les Oilers ont ajouté trois buts sans riposte pour filer vers un gain sans équivoque de 6-3.

 

Complicité avec Desharnais

 

Brett Kulak a enfilé 18 buts depuis son arrivée dans la LNH. Cinq avec les Oilers, dont trois cette saison, 11 avec le Canadien et deux à Calgary avec les Flames qui l'ont repêché en quatrième ronde (105e sélection) en 2012.

 

À Montréal, Kulak se portait souvent à l'attaque. À Edmonton, il le fait moins souvent parce que son rôle a changé. Car c'est au sein du troisième duo que l'arrière a fait sa place au sein de la brigade défensive des Oilers. Une place qui lui va très bien et qui lui permet d'offrir son plein potentiel.

 

Au sein de ce troisième duo, Brett Kulak a développé une belle complicité avec le Québécois Vincent Desharnais.

 

« On sait très bien ce que les coachs attendent de nous. On est sur la glace d'abord et avant tout pour empêcher l'autre club de marquer. Mais Brett a de bien meilleures habiletés que moi en attaque. Quand il décide d'y aller, il sait très bien que je serai toujours là pour protéger notre zone. Il a un très bon patin. Il a un bon tir. Il peut se permettre de foncer », que Vincent Desharnais m'avait indiqué la semaine dernière à Edmonton alors qu'il analysait le travail du duo qu'il complète avec Kulak.

 

Et c'est exactement ce qui est arrivé en première période mardi soir. Oublié par ses adversaires des Kings qui n'en avaient que pour le porteur de la rondelle, Kulak en a profité pour foncer vers le filet des Kings. Une fois libre dans l'enclave, il a marqué dès la réception d'une belle passe acheminée par Ryan McLeod.

 

Bien ancré à la ligne bleue, au cas où, Vincent Desharnais a été témoin du but de son partenaire de travail.

 

« J'adore jouer avec Vincent. Il est grand et gros, mais il est aussi très intelligent dans ses lectures de jeu. Il parle beaucoup sur la patinoire. Il me dirige. On a bâti une belle complicité ensemble », expliquait Kulak, la semaine dernière, en parlant de son partenaire qui est aussi son voisin de casier dans le vestiaire des Oilers.

 

Derrière Darnell Nurse et Mattias Ekholm qui évoluent en compagnie de Cody Ceci et Evan Bouchard, Kulak et Desharnais obtiennent entre 15 et 17 minutes de temps d'utilisation par rencontre. Une utilisation qui peut fluctuer à la baisse lorsque l'entraîneur-chef Jay Woodcroft décide d'insérer Philip Broberg à sa formation pour compter sur sept défenseurs.

 

Mais l'un comme l'autre s'assure de maximiser les occasions qu'ils obtiennent d'aider la cause de leur équipe qui est à une victoire de passer en deuxième ronde.

 

Oilers et Kings devront patienter jusqu'à samedi avant de se croiser à nouveau sur la patinoire du Crypto.com Arena à Los Angeles.

 

Entre les lignes

 

  • Avec deux passes récoltées mardi, Connor McDavid a gonflé à 63 points (23 buts) sa production offensive après 42 rencontres…

 

  • Sidney Crosby, avec 201 points (71 buts) récoltés en 180 matchs est le meilleur marqueur de la LNH – joueurs actifs – en séries…

 

  • Connor McDavid est devenu le sixième joueur le plus rapide (42 rencontres) à atteindre le plateau des 40 mentions d'aide en séries. Il est devancé par Wayne Gretzky (27), Ken Lineseman (35), Mario Lemieux (36), Peter Stastny (38) et aussi par son coéquipier Leon Draisaitl qui n'a eu besoin que de 37 parties pour récolter sa 40e passe en carrière…

 

  • Après cinq matchs, les Oilers et les Kings se retrouvent dans des rôles inverses à ceux qu'ils occupaient en première ronde l'an dernier. Les Kings étaient en avant 3-2 avant de perdre les deux dernières rencontres et de subir l'élimination…

 

  • Les Oilers présentent un dossier de 12 victoires et une seule défaite dans les séries au cours desquelles ils se sont offert des avances de 3-2…