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La série sulfureuse «The Idol» enflamme Cannes



Sexe, drogue et musique pop: «The Idol» a bousculé le Festival de Cannes, où la série a été dévoilée en avant-première mondiale. Un côté provocateur totalement assumé par l'équipe de la série.

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«Nous savons que nous faisons une série qui est provocante. Cela ne nous a pas échappé», a affirmé mardi son réalisateur et co-créateur Sam Levison («Euphoria») lors d'une conférence de presse, au lendemain de la projection des deux premiers épisodes.

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Annoncée sulfureuse, tant pour son contenu que pour sa gestation tumultueuse, «The Idol», qui compte au total six épisodes, annonce rapidement la couleur à l'écran: scènes de nudité, photo intime qui devient virale, masturbations explicites...

Le grand public devra attendre début juin pour découvrir l'histoire de Jocelyn alias «Joss» (Lily-Rose Depp), popstar qui tente de revenir sous le feu des projecteurs après un passage à vide consécutif au décès de sa mère.

AFP

Surgit alors Tedros (Abel Tesfaye, le chanteur The Weeknd à la scène), sorte de gourou rencontré en discothèque et consommateur de drogue, qui va chambouler son retour vers les sommets.

Si les premières critiques soulignent leur caractère parfois excessif, il serait toutefois exagéré de réduire cette série à ses scènes les plus osées.

Elle sait aussi poser un regard ironique sur son temps, se moquant d'un «coordinateur d'intimité» qui tente de concilier les exigences du contrat d'image de la chanteuse et sa volonté de disposer de son corps, ou dénonçant le formatage de l'industrie musicale, qui peut imposer une chanson à un artiste au prétexte qu'elle est un succès potentiel.

«Quand tu es célèbre, tout le monde te ment»: Jocelyn, qui a des doutes concernant la chanson censée propulser son retour, se retrouve rapidement prise dans la toile d'emprise - tant personnelle qu'artistique - que tisse Tedros autour d'elle, en dépit des avertissements de sa plus proche amie et assistante.

Plus généralement, les rôles secondaires sont réussis et apportent souvent une touche d'humour à l'ensemble. Des références à différentes vedettes comme Britney Spears ou Kim Kardashian sont aussi parfois évidentes.

«Nous n'essayons pas de raconter l'histoire d'une pop-star en particulier, mais plutôt la vision que le monde a des pop-stars et la vision que cette pression exerce sur elles. (...) C'est une vie très solitaire. Tout le monde cherche à défendre ses intérêts, mais la célébrité corrompt beaucoup de monde. Il est très facile de s'entourer de personnes qui vous mentent», a résumé Sam Levinson.

Interrogée sur le personnage de Jocelyn, Lily-Rose Depp, fille de Vanessa Paradis et de Johnny Depp, a insisté sur le fait que «sa nudité physique reflète son vide émotionnel».

Avant de se frayer un chemin jusqu'à Cannes, cette série de HBO («The Last of Us», «Game of Thrones»...) a fait l'objet de plusieurs controverses.

Selon le magazine Rolling Stone, la production notamment a subi de nombreux retards et des réécritures. Des soubresauts causés, selon l'article, par Sam Levinson, qui a repris la caméra au cours du projet.

Questionné à ce sujet mardi, il a répondu qu'il trouvait «triste qu'on dise des choses fausses. Ça ne correspond pas du tout à l'expérience que j'ai eue pendant le tournage». Ce n'est pas la première fois qu'une série est projetée à Cannes. Ce fut, par exemple, le cas avec «Irma Vep» d'Olivier Assayas en 2022.

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