Les superstitions d’avant-match du Kraken : du thé vert, du yoga... et du vomi
Suivant religieusement leurs superstitions, de nombreux athlètes, toutes disciplines confondues, observent le même rituel d’avant-match et les joueurs du Kraken de Seattle n’y font pas exception en séries 2023, certains d’entre eux ayant adopté des habitudes plutôt étranges.
Dans un texte diffusé plus tôt cette semaine par le quotidien «Seattle Times», il est possible d’en apprendre davantage sur les petits gestes qui passent dans l’ombre chez le Kraken, actuellement à égalité 1 à 1 avec les Stars de Dallas en demi-finale de l’Association de l’Ouest de la Ligue nationale de hockey. Certes, quelques cas restent dans les normes : l’ailier Daniel Sprong est toujours le dernier joueur à quitter la patinoire à la séance d’échauffement, tandis que l’attaquant Brandon Tanev, cheveux au vent, effectue du patinage en forme de 8 durant la période d’avant-match.
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Cependant, d’autres cas sont atypiques.
«Il y a quelques gars tellement nerveux ici qu’ils doivent absolument vomir avant chaque partie. S’ils ne le font pas, ils ne joueront pas une bonne rencontre, a déclaré le gardien Philipp Grubauer. Disons que c’est trop intense.»
D’autres ont choisi des techniques de préparation un peu plus agréables. Aux dires du défenseur Vince Dunn, des patineurs ont besoin d’une visite chez Starbucks à une heure précise. Mais pour Grubauer, qui dit brûler de 8 à 12 lb en sueur par match, le café est interdit. «Je prends juste beaucoup de thé vert. L’hydratation représente la clé. Il faut pas mal d’électrolytes et de sels», a-t-il souligné.
«Quand vous êtes plus jeune, du même âge que Matty Beniers [20 ans], par exemple, vous ne pensez pas trop à cela. Cependant, plus vieux et après quelques blessures, vous apprenez. Vous commencez à écouter votre corps un peu plus», a ajouté l’ancien de l’Avalanche du Colorado, entre autres.
L’athlète de 31 ans mise donc sur le yoga, les exercices d’assouplissement et la levée de poids à l’extérieur de la patinoire. Sur la surface de jeu, son attention est dirigée sur des parties du corps bien identifiées : l’aine et les hanches.
«Pour les gardiens, c’est évidemment important, puisqu’on applique énormément de pression là. Nous sommes constamment sur nos genoux et nous nous tenons près de nos poteaux», a-t-il dit.
Pas une question d’âge
En revanche, le deuxième joueur le plus jeune du Kraken, Tye Kartye, a aussi ses superstitions, n’en déplaise au gardien. Tout comme il l’a fait dans les rangs mineurs, il pose des gestes bien précis depuis son rappel. Il décoche les mêmes types de lancers à l’entraînement matinal et prend le soin de s’asseoir dans le bain froid après la séance.
«Je ne vis pas pour cela, mais je le fais chaque jour de match», a admis le joueur d’avant de 22 ans.
Et il y a Dunn, qui enfile son équipement selon un ordre réglé à l’avance : le patin et les épaulettes du côté gauche en premier lieu, puis ceux du côté droit. Les jours de match, son menu du déjeuner ne change pas et il en va de même pour le dîner. Également, il confectionne littéralement une sorte de bouton en forme de champignon à l’extrémité haute du bâton qu’il utilise. La tâche lui nécessite de 5 à 10 minutes de travail.
«C’est un peu une corvée, mais je suis pris avec cela maintenant, a-t-il considéré, disant avoir imité un ancien coéquipier qu’il a côtoyé à l’âge de 12 ans. C’est assez extrême et les gars émettent des commentaires sur ça.»