Engouement en séries dans la LHJMQ: «Beaucoup de crédit revient à Gilles Courteau», estime le président de la LCH
GATINEAU | L’engouement monstre des séries de la LHJMQ rassure le président de la Ligue canadienne de hockey (LCH) Dan MacKenzie, qui croit qu’une importante part du crédit revient à l’ancien commissaire Gilles Courteau.
Malgré la mauvaise presse qu’a reçue le circuit cette saison, la réponse des amateurs atteint un niveau historique à certains endroits dont à Québec où un record de foule a été battu dimanche dernier quand 17 911 spectateurs se sont déplacés au centre Vidéotron pour le match no. 2 de la série entre les Remparts et les Olympiques de Gatineau.
« Les meilleurs joueurs au monde jouent dans notre ligue et les gens mettent non seulement beaucoup de temps pour bâtir des équipes compétitives sur la patinoire, mais font aussi beaucoup d’effort pour que les amateurs vivent une belle expérience à l’aréna. Beaucoup de crédit revient à Gilles Courteau d’avoir implanté des concessions dans mes marchés de hockey », a mentionné M. MacKenzie, rencontré par le Journal au centre Slush Puppie de Gatineau où il débute une tournée de quelques jours au Québec qui le mènera à Sherbrooke jeudi et à Québec, vendredi.
Il comprend sa décision
Le président de la LCH assure d’ailleurs comprendre la décision de M. Courteau de remettre sa démission à la suite de la pression politique à son endroit.
« La chose la plus importante dans tout ce dossier, c’est que Gilles a pris la décision qu’il avait à prendre pour sa famille. »
Curieusement, les scandales sexuels dévoilés dans les derniers mois n’ont pas eu beaucoup d’échos ailleurs qu’au Québec. Pendant qu’une commission parlementaire avait lieu ici menant finalement à la démission de M. Courteau, les commissaires des deux autres ligues canadiennes s’en sortaient quasi-indemnes.
Pourquoi, donc, cette différence dans le traitement du dossier ici par rapport au Canada anglais ?
« Il faut être prudent. Chaque ligue possède ses différentes juridictions. Je dis souvent que la Ligue canadienne de hockey est comme la politique fédérale. Chaque région est différente et le traitement médiatique l’est aussi. Je pense que c’est une question qu’il faudrait poser aux autres commissaires », a prudemment répondu Dan MacKenzie, qui a discuté à deux reprises avec Mario Cecchini depuis sa nomination et qui se dit emballé de commencer à travailler avec lui à partir du 8 mai.
Et le fameux rapport ?
La Ligue canadienne de hockey a été vivement critiquée également au cours des derniers mois pour sa gestion du rapport indépendant sur la violence remis à la LCH à la fin de l’année 2020 et qui n’a finalement été rendu public qu’en 2022.
En commission parlementaire, deux des trois auteurs de ce rapport, Danièle Sauvageau et Camille Thériault, avaient déploré le manque d’intérêt de la LCH à l’égard de ce rapport qui contenait 13 recommandations.
« Quand nous avons reçu ce rapport, nous étions en plein milieu de la pandémie. Notre concentration était davantage à traverser cette période difficile. On voulait aussi s’assurer de prendre chacune des recommandations et de pouvoir bien analyser ce qui convient le mieux à chaque ligue, selon ce qui était déjà fait ou pas », s’est défendu MacKenzie.
D’ailleurs, une formation appelée « Le respect au hockey » sera rendue obligatoire pour tous les joueurs de la Ligue canadienne de hockey à partir de l’an prochain.