L’éditeur Michel Brûlé serait décédé d’une chute à vélo
L’homme coupable d’agression sexuelle séjournait au Brésil depuis décembre
L’éditeur Michel Brûlé, qui a été reconnu coupable d’agression sexuelle, serait décédé lundi après-midi après une grave chute en vélo, au Brésil.
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Selon son avocat, Charles Brochu, l’homme de 56 ans aurait dérapé sur sa bicyclette alors qu’il descendait une pente vers 14 h 30, avant d’accrocher un panneau de signalisation.
Il aurait terminé sa chute dans un fossé après s’être heurté la tête contre un arbre.
« Sa mère est défaite. On ne peut pas rapatrier un corps du Brésil au Canada. Ça ne peut être que les cendres. Elle ne reverra jamais son gars », a-t-il laissé tomber au téléphone.
- Écoutez l'entrevue de l'avocat de Michel Brulé, Charles Brochu, avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:
Michel Brûlé ne portait pas de casque au moment de l’accident, a rapporté un média local. Son corps aurait été récupéré dans le sous-bois en début de soirée avant d’être envoyé au service de médecine légale de Vitoria.
- Écoutez Richard Martineau sur QUB radio:
À l’auberge de son frère
Quelques jours plus tôt, Michel Brûlé ne s’était pas présenté en salle de cour virtuelle pour les observations sur la peine après avoir été reconnu coupable d’agression sexuelle en octobre 2020.
Or, au moment de comparaître devant le tribunal, l’éditeur se trouvait au Brésil, à l’auberge de son frère, où il réside depuis décembre, selon le média local.
« On a écrit récemment que Michel ne s’était pas connecté et qu’on avait lancé un mandat d’arrestation. C’est un peu de ma faute parce que je ne lui avais pas envoyé le bon lien Team. Il ne s’est jamais défilé », a tenu à rectifier Charles Brochu.
À ce moment-là, il avait quand même été question de lancer un mandat d’arrestation international s’il ne se présentait pas devant le juge Sébastien Proulx par visioconférence le 18 juin.
« Des explications devront être fournies », avait alors indiqué le juge.
- Écoutez Geneviève Pettersen et la journaliste Claudia Larochelle sur la réaction du monde littéraire à la mort de Michel Brûlé
Se souvenir juste de l’agression
Pour son avocat qui le connaissait depuis plus de 20 ans, il est désolant qu’on se souvienne de lui « uniquement pour cette histoire-là, alors qu’il a publié les romans [...] de plein de gens ».
« Tout ce qu’on va se souvenir de lui, c’est qu’il a agressé sexuellement une fille, a-t-il lâché. Je trouve que c’est un héritage pas mal simpliste. »
Rappelons que Michel Brûlé avait porté le verdict de culpabilité en appel.
« Je trouve ça de valeur, pour la victime en passant, parce qu’il avait été reconnu coupable. Elle avait quand même le droit de voir la personne qui l’a agressée recevoir une sentence. Je trouve ça malheureux pour cette victime », poursuit-il.