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Ukraine: le Bélarus critiqué à l'ONU pour son rôle dans l'invasion russe

Des diplomates des Nations unies ont exprimé jeudi leur indignation face aux violations généralisées des droits de l'homme par le Bélarus à l'intérieur du pays, et pour avoir «permis» l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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Au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève, de nombreux pays ont dénoncé le soutien de Minsk à Moscou dans la guerre contre son voisin pro-occidental.

Pour l'ambassadrice américaine Michele Taylor, le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko a «permis la guerre non provoquée de la Russie».

«L'aide, par les autorités bélarusses, de l'agression russe a contribué à un bilan humanitaire inadmissible en Ukraine, et à une crise dangereuse, qui pourrait nuire de façon irrévocable à la sécurité mondiale et à celle de tout État souverain», a-t-elle déclaré au Conseil.

«Le régime de Loukachenko est sur une voie destructrice, dans son pays et à l'étranger», a mis en garde la ministre des Affaires étrangères islandaise, Thordis Kobrun Reykfjord Gylfadottir, dans une vidéo, condamnant «la participation du Bélarus» dans l'agression.

Un représentant du Bélarus à Genève, Andrei Taranda, a interrompu à plusieurs reprises les orateurs, déplorant qu'ils qualifient le gouvernement du Bélarus de «régime».

Il a dénoncé les nombreux commentaires relatifs à l'invasion de l'Ukraine, qui, selon lui, n'étaient pas pertinents, puisque la réunion avait pour but de discuter du dernier rapport de l'ONU sur la situation des droits au Bélarus.

Andrei Taranda a aussi critiqué ce rapport, présenté par la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, disant qu'il était «plein d'insinuations et d'accusations». Il a reçu le soutien de quelques pays, dont le Venezuela, Cuba, la Chine et la Russie.

Selon le rapport, au moins 37 000 personnes ont été arrêtées entre mai 2020 et mai 2021 dans le cadre de la violente répression des manifestations qui se sont déroulées avant et après les élections d'août 2020 où Alexandre Loukachenko a remporté un sixième mandat à la tête du pays.

Au 17 mars, 1 085 sont encore emprisonnées pour des motifs politiques, selon Michelle Bachelet.

Le rapport n'a pas abordé le rôle de Minsk dans l'invasion russe de l'Ukraine, ni l'impact que cela pourrait avoir sur les droits humains au Bélarus.

«Les actes du Bélarus en faveur de la guerre de la Russie en Ukraine reflètent sa répression brutale à l'intérieur pays», a déclaré l'ambassadrice américaine.

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