[PHOTOS] Michel Venne condamné à six mois d’emprisonnement
Il devrait être libéré en attente de sa procédure d’appel
L’ancien journaliste et ancien directeur de l’Institut du Nouveau Monde (INM) Michel Venne a été condamné à six mois de prison mardi pour exploitation sexuelle.
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Le procureur du DPCP et les avocats de l’ex-éditorialiste du Devoir ont demandé au juge d’entériner une suggestion commune d’emprisonnement ferme de six mois moins un jour, ce qu’il a accepté.
Michel Venne, âgé de 61 ans, devra aussi être inscrit au registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans selon la proposition des procureurs. Il avait été reconnu coupable en juin dernier.
Michel Venne, menotté, a pris le chemin de la détention sous les yeux de sa conjointe, qui l’accompagnait.
Appel à venir
Les avocats de Michel Venne ont déjà déposé une demande d’appel au cours de l’été et il a été confirmé en septembre que la cour acceptait d’entendre la cause à une date ultérieure.
- Écoutez le témoignage de Léa Clermont-Dion, auteure et animatrice
Dans ce contexte, son avocat a confirmé qu’il déposerait une demande de remise en liberté provisoire en attendant que cette nouvelle procédure soit entendue. Le ministère public ne s’opposera pas à la requête et l’accusé sera libéré.
La victime, la documentariste et auteure Léa Clermont-Dion, n’était pas présente mardi, mais la Couronne a indiqué que la femme était soulagée de pouvoir tourner une première page de cette histoire.
« C’est une grosse étape qui a été franchie aujourd’hui et elle est satisfaite du déroulement du dossier, soulagée », a confié Me Michel Bérubé.
Envoyer un message
Quant à la peine, le procureur l’a qualifiée de « très sérieuse ». « Quand on regarde la jurisprudence, des peines de six mois pour des crimes similaires [...] il n’y en a pas beaucoup », a fait remarquer l’avocat de la poursuite.
« C’est de nature à envoyer un message très clair à toute personne qui serait tentée d’agir de la même façon que M. Venne, c’est-à-dire de se livrer à des attouchements sexuels dans un contexte où on est en situation d’autorité », a-t-il ajouté.
Les faits reprochés à Michel Venne remontent à l’été 2008 alors qu’il travaillait avec Léa Clermont-Dion, stagiaire à l’INM et mineure à ce moment. L’homme avait tenté de mettre sa main dans la culotte de la jeune femme alors qu’il la raccompagnait à son hôtel.
