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[VIDÉO] La chicane Patrick Roy-Mario Tremblay est finie



L’entreprise UBER EATS a réalisé l’impossible et les amateurs de hockey québécois, surtout les partisans du Canadien de Montréal, le constateront à la télévision dans les prochains jours: elle a réuni pour une publicité Patrick Roy et Mario Tremblay, deux hommes qui avaient cessé de se parler depuis plus de 20 ans.

Effectivement, la chicane est finie entre les deux principaux protagonistes du célèbre match du 2 décembre 1995 opposant le Tricolore et les Red Wings de Detroit. Il y a quelques semaines, ils ont renoué sur le plateau de tournage et, pas plus tard que samedi dernier, ils ont joué une ronde de golf ensemble au club Le Mirage.

Dans une entrevue diffusée jeudi à l’émission de Dave Morissette, de TVA Sports, Roy a exprimé son bonheur de retrouver un ami. À ses yeux, le temps était venu de tourner la page.

«Je suis vraiment content de ce rapprochement. Lui et moi, on s'est souvent croisés en Floride en se saluant, mais il y avait un malaise. Par contre, quand les gens d’UBER EATS ont fait une approche – généralement, je dis tout le temps non, je n’embarque pas dans ces affaires-là –, ils ont expliqué un peu le concept du commercial. [...] J’ai demandé si Mario voulait le faire: si Mario avait la volonté, c’était aussi la mienne. On a toujours hâte de passer par-dessus ce genre de situation. Pour moi, c’était une occasion parfaite», a-t-il mentionné.

Certes, le dialogue aurait pu devenir plus soutenu bien des années auparavant. Roy a admis que René Angélil, qui était un ami commun des deux anciens hockeyeurs, avait bien tenté de leur faire enterrer la hache de guerre. Par respect pour lui, ils s’étaient adressé la parole, mais ce n’était évidemment pas aussi chaleureux que maintenant.

«Je ne sais pas si je pourrais utiliser le mot “soulagé”, mais je suis extrêmement heureux de cela. On a quand même vécu des moments forts ensemble. Lorsque j’ai commencé dans la Ligue nationale [en 1985-1986], nous étions cochambreurs, a ajouté Casseau à propos de l’ex-numéro 14. J’adorais être avec lui, car j’aimais son intensité. Il racontait des histoires du passé. Pour un jeune de 20 ans qui arrivait, c’était important qu’un vétéran le prenne sous son aile. Ça m’a donné beaucoup de confiance.» 

  • Écoutez la chronique sports et société de Jean-François Baril sur QUB radio:  

Un «retour dans le passé»

Roy est encore capable de faire des clins d’œil, sauf que, cette fois, il ne s’agit pas de narguer un joueur adverse, comme ce fut le cas avec Tomas Sandstrom en finale de la coupe Stanley 1993. Justement, la publicité en français que les Québécois visionneront se veut un clin d’œil au dernier match de Roy dans l’uniforme du Bleu-Blanc-Rouge.

Les deux comparses y disputent un match de hockey sur table et, avec une avance de 9 à 1, Tremblay demande à son vis-à-vis s’il souhaite retirer son gardien, ce que le Bleuet bionique n’avait pas fait en des circonstances identiques ce fameux soir de décembre 1995. Roy lui répond en lui disant que son gardien est encore en mesure de gagner deux championnats.

N’empêche que le tournage a été des plus agréables.

«On ne s’est pas croisés dans les quelque 20 dernières années et, pendant une journée et demie, on s’est regardés droit dans les yeux pour faire les commerciaux. On avait le fou rire pas mal, à un moment donné, à un point tel qu’on n’était plus capables de rien faire, a précisé Roy. Et probablement que, s’il n’y avait pas eu le confinement, on aurait pris quelques verres de vin après la première journée.»

Une journée et un match tout croches

Le directeur général et entraîneur-chef des Remparts de Québec est revenu sur sa dernière partie avec le Tricolore, jouée quatre jours avant la transaction le faisant passer à l’Avalanche du Colorado. Avant même la mise au jeu initiale, Roy et les siens partaient avec deux prises contre eux face à une puissance de la Ligue nationale qui allait récolter 62 victoires lors de la saison 1995-1996.

«La vérité, c’est que ce match a commencé bien avant. Il était important pour Mario, car il affrontait [l’entraîneur des Wings] Scotty Bowman; quand on affronte un ancien mentor, on veut performer. [...] Sauf que là, il est à l’aréna, il est 5h le soir et son joueur-clé, Vincent Damphousse, est encore chez lui en train de dormir. Puis les joueurs viennent et lui demandent ce qui se passe avec Vincent. [...] Il lui fallait gérer ça et il y avait une tension négative, a rappelé Roy. Et il y avait un gars comme Stéphane Quintal qui avait été retiré de la formation le match d’avant, contre St. Louis. Il avait la tête entre les deux jambes, il n’était plus capable de jouer. Il est arrivé et il était sur la glace pour quatre buts [de Detroit] en première période. Et Vincent n’était pas l’ombre de lui-même.»

Encore aujourd’hui, Roy a des regrets concernant cette rencontre désastreuse, mais, même sans celle-ci, son départ de Montréal semblait inévitable, selon lui.

«Je savais qu’en début de saison, j’avais en quelque sorte été échangé au Colorado, avant que [Serge] Savard ne soit congédié. Je sentais que mes jours avec le Canadien étaient comptés et peut-être qu’à ce moment-là, ça me faisait mal de savoir que j’allais partir, a-t-il dit. Il y a tellement de choses qui étaient croches, on se dirigeait vers une séparation et je suis convaincu que ce n’était pas facile pour Mario derrière le banc. Lui aussi était en cr...»

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