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Un pourfendeur de la police de Québec arrêté pour agression sexuelle

Un pourfendeur de la police de Québec s’en serait pris à deux adolescentes



L’un des amis de Pacifique Niyokwizera, qui a subi une arrestation policière musclée le week-end dernier à Québec, a été épinglé jeudi pour avoir agressé sexuellement deux adolescentes de 15 ans avec deux complices allégués.

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Kalilou Barry, 19 ans, a donné des entrevues médiatiques au cours des derniers jours pour dénoncer la brutalité policière qu’aurait subie son ami Pacifique Niyokwizera, 18 ans. 

Barry était du groupe qui accompagnait le jeune homme lorsque l’altercation avec les policiers est survenue, dans la nuit du 26 au 27 novembre, près du bar Le Dagobert.

Photo Kathryne Lamontagne

 

Or, Barry est dans la mire des enquêteurs des crimes sexuels du Service de police de la Ville de Québec depuis septembre, peut-on lire dans des documents confidentiels obtenus par notre Bureau d’enquête.       

  •  Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio :   

Quatre patrouilleurs et deux enquêteurs se sont rendus à l’appartement de Barry, dans le secteur de Vanier, vers 15 h 30 jeudi. Une quinzaine de minutes plus tard, le suspect sortait, menottes aux poignets, vêtu d’un survêtement de sport gris.

Kalilou Barry a été appréhendé à son appartement dans le secteur de Vanier, jeudi après-midi. L’individu de 19 ans est sorti de chez lui menotté, escorté par des patrouilleurs et des enquêteurs aux crimes sexuels. Photo Agence QMI, Marc Vallières

Notons que cette arrestation s’est déroulée peu de temps après la sortie publique du chef de police de la Ville de Québec visant justement à faire le point sur l’intervention policière qui s’est tenue au Dagobert.  

  • Écoutez la rencontre entre Richard Martineau et Benoit Dutrizac sur QUB radio : 

Deux complices allégués

Barry a été interrogé et demeure détenu. Il doit comparaître aujourd’hui pour faire face à deux chefs d’accusation « d’agression sexuelle sur une personne âgée de moins de 16 ans », en ayant commis l’infraction avec la participation d’une autre personne. Les faits reprochés sont survenus dans la nuit du 4 au 5 août, à Québec.

Ses deux complices allégués sont sous le coup des mêmes accusations. La loi nous interdit de dévoiler leur identité puisqu’ils étaient mineurs au moment des événements. L’un d’eux est toutefois majeur à ce jour et l’autre le sera d’ici les Fêtes. 

Photo Agence QMI, Marc Vallières

Tous deux ont été arrêtés jeudi et rencontrés par les enquêteurs. Ils ont été relâchés en attente de leur comparution devant le tribunal de la jeunesse, prévue au cours des prochaines semaines. 

Une dizaine de témoignages

Le trio pourrait avoir fait d’autres victimes. Les enquêteurs auraient recueilli une dizaine de témoignages de jeunes filles en lien avec le comportement de ces trois individus. Certaines auraient affirmé avoir été droguées au GHB avant d’être agressées.

La prise de parole de Kalilou Barry dans les médias au cours des derniers jours aurait d’ailleurs incité d’autres adolescentes à le dénoncer aux policiers.

À l’inverse, une minorité de jeunes filles auraient été refroidies par l’attention médiatique qui lui a été consacrée.  

Agir rapidement

L’arrestation de Barry ne serait pas liée à l’intervention au Dagobert, qui fait actuellement l’objet d’une enquête interne de la police de Québec et d’une enquête au Commissaire à la déontologie policière. 

Selon nos informations, les autorités auraient souhaité agir rapidement de manière à protéger d’éventuelles nouvelles victimes, car les agressions seraient survenues dans des fêtes tenues principalement le week-end, dans des appartements de Québec.

– Avec la collaboration de Kathleen Frenette, Le Journal de Québec et Denis Therriault, TVA Nouvelles 

Les crimes reprochés à Kalilou Barry   

  • Le jeune homme de 19 ans doit comparaître ce matin au palais de justice de Québec sous deux chefs d’accusation d’agression sexuelle envers une personne âgée de moins de 16 ans, en ayant commis cette infraction avec la participation d’une autre personne.      
  • Une telle accusation est passible de l’emprisonnement à perpétuité, selon le Code criminel, qui prévoit une peine minimale de cinq ans.      
  • Les deux victimes alléguées étaient âgées de 15 ans lors des agressions, survenues le 4 août dernier, à Québec.     
  • Les deux présumés complices dans cette affaire étaient mineurs au moment des faits, ce qui nous empêche de les identifier publiquement. Ils ont été arrêtés et interrogés hier, avant d’être relâchés. Ils doivent se présenter devant le tribunal de la jeunesse au cours des prochaines semaines.     
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