Canadiens de Montréal

«Alex Burrows a un talent inné»

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Maxim Lapierre a partagé pendant trois saisons le même vestiaire qu’Alex Burrows avec les Canucks de Vancouver. À sa première saison dans l’équipe de la ville côtière de l’Ouest, en 2010-2011, Lapierre avait disputé le septième match de la finale de la coupe Stanley contre les Bruins de Boston, l’équipe de Claude Julien. Il était alors à une victoire des grands honneurs.

Près de 10 ans plus tard, Lapierre a gardé de bons liens avec Burrows, qu’il décrit comme un très bon ami.  

Julien vient de se faire indiquer la porte de sortie de son poste d’entraîneur en chef avec le Canadien. Burrows, qui occupait un poste d’adjoint avec Joël Bouchard chez le Rocket de Laval, fait partie de la réorganisation du CH. Il travaillera maintenant comme adjoint de Dominique Ducharme, en compagnie de Luke Richardson et de Stéphane Waite.

«Je ne suis pas surpris par son parcours et je ne suis pas surpris de le voir grimper les échelons rapidement, a dit Lapierre en entrevue téléphonique au Journal, mercredi. Alex a un talent inné pour communiquer et penser à des jeux. Ce sont des qualités en lui. Alex est réellement un passionné de hockey. Il parle juste de hockey. Il décortique toujours des matchs. Quand on jouait, il pouvait décortiquer des jeux sur le banc. Il avait toujours une nouvelle idée pour une mise en jeu, une entrée de territoire ou autre chose.»

Voyez le segment de Maxim Lapierre à JiC dans la vidéo ci-dessus.

À ses dernières saisons avec les Sénateurs d’Ottawa, Burrows n’avait pas peur de parler de ses plans d’avenir, ce qui est assez rare chez un joueur. À cette époque, il parlait de son désir de devenir un directeur général dans la LNH. Il a accroché ses patins en 2017-2018. L’année suivante, il retrouvait Bouchard derrière le banc du Rocket. Oui, on peut parler d’une ascension rapide.

De l’expérience  

À Montréal, Burrows aura fort probablement le mandat de relancer l’attaque massive, une responsabilité qui appartenait à Kirk Muller jusqu’à son récent congédiement.

Aux yeux de Lapierre, qui travaille maintenant comme analyste à TVA Sports et pour le balado La poche bleue avec Guillaume Latendresse, Burrows a les outils nécessaires pour réussir cette mission.

«C’est un étudiant de la game comme qu’on dit. Je trouve que sa plus grande force, c’est qu’il a connu la réalité des unités spéciales dans les deux sens. Il connaît autant l’avantage numérique que le désavantage numérique. Il avait un rôle clé avec les Canucks au sein des deux unités.»

«Il était très bon en désavantage numérique, mais aussi en avantage numérique avec les jumeaux Sedin. Il y avait plusieurs schémas de jeux qui étaient préparés à l’avance. On pense que ça découlait juste du talent des Sedin, mais il y avait beaucoup de préparation derrière les jeux. Les trois gars pouvaient passer leur journée à s’expliquer des jeux au tableau. Je pense bien qu’il reste quelques jeux dans la banque de données d’Alex.»

«Il n’était pas le patineur le plus rapide au monde, mais il avait toujours un bon positionnement sur la glace, a-t-il continué. Il étudiait aussi tellement bien le hockey qu’il arrivait à obtenir du succès.»

Jeune retraité  

Âgé de 39 ans, Burrows a seulement quatre ans de plus que le capitaine Shea Weber et six ans de plus que Carey Price. Il n’y aura donc pas un fossé générationnel entre lui et les joueurs.

«Il y a une certitude, les joueurs n’auront jamais l’excuse de dire qu’il est dépassé comme entraîneur ou qu’il apporte un système d’une autre époque, a répliqué Lapierre. Alex connaît bien la LNH, il connaît encore très bien les tendances des équipes et des joueurs. C’est un bon communicateur et il apportera une attitude positive. Quand il arrive à l’aréna, il a toujours le sourire. Il veut s’amuser, mais gagner en même temps.»