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ChroniqueQui a boudé Marc Bergevin?

Il porte un masque.

Le directeur général du Canadien de Montréal, Marc Bergevin

Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson

Cette chronique sera courte. Elle commence avec une question et je crains qu’elle s’achève sans réponse. Dans la course au trophée Jim-Gregory, pourquoi le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, a-t-il été ignoré par tant de ses collègues?

Lou Lamoriello a reçu le trophée. Pour déterminer le vainqueur, la Ligue nationale de hockey a tenu un scrutin auprès des 31 directeurs généraux du circuit, auxquels elle a ajouté un aréopage de 5 gestionnaires de la LNH et de 5 membres des médias. Or, seulement 19 d’entre eux ont accordé leur voix à Bergevin.

Si ce n’était que ça, il n’y aurait pas matière à questionnement. C’est une affaire de choix personnel.

13 fois premier

Là où ça devient curieux, c’est quand on regarde la répartition des votes.

Ainsi, Sweet Lou a eu la faveur de 30 votants : 12 lui ont accordé leur vote de première place, 13 autres l’ont classé deuxième et 5 l’ont placé au troisième rang.

Marc Bergevin, lui, a dominé le scrutin avec 13 votes de première place. C’est remarquable. C’est plus que Lamoriello. Mais attention! Seulement 4 votants l’ont placé au deuxième rang et 2 en troisième place. C’est donc dire que 22 des 41 personnes appelées à voter l’ont complètement ignoré.

Trouvez-vous, comme moi, qu’il y a une inexplicable disparité entre autant de reconnaissance et autant de désintérêt?

Comment peut-il être le meilleur aux yeux de 13 membres votants et être complètement dénué de mérite aux yeux de 22 autres?

Une confrérie?

Les plus pragmatiques me répondront que les 22 qui ont apparemment ignoré Bergevin l’auraient peut-être placé quatrième ou cinquième. Ce n’est pas impossible, je le reconnais. Mais de premier à quatrième, il y a déjà une marge considérable! Parlez-en aux athlètes qui finissent au pied du podium.

Non, voyez-vous, j’ai plutôt l’impression que la confrérie des directeurs généraux n’est pas... si fraternelle.

Je doute, par exemple, que le directeur général des Hurricanes de la Caroline, Don Waddell, ait eu très envie d’accorder son vote à Bergevin après qu’il eut fait une offre hostile à Sebastian Aho.

Je doute aussi que le directeur général des Blue Jackets de Columbus, Jarmo Kekalainen, ait spontanément voté pour Bergevin après qu’il lui eut refilé Max Domi.

À Vancouver, Jim Benning s’est fait reprocher toute l’année de n’avoir même pas fait d’offre à Tyler Toffoli à l’issue de la saison 2020. Marc Bergevin a obtenu Toffoli pour une chanson (17 millions de dollars pour quatre ans). Pensez-vous que Benning a voté pour Bergevin?

Je pourrais ajouter Kevin Cheveldayoff, des Jets, à qui Bergevin a arraché Ben Chiarot et Joel Armia, et qui venait de se faire sortir en quatre par le Canadien au moment du vote.

Non. Les DG de la LNH ont préféré voter pour Sweet Lou.

Et c’est très bien, au fond. Parce qu’on ne paie pas Bergevin pour être sweet.

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