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Troisième vague: couvre-feu préventif et mesures d’urgence prolongées

Le gouvernement Legault tente de limiter l’impact de la troisième vague



François Legault donne un nouveau tour de vis dans le but d’endiguer la troisième vague de la COVID-19 : le couvre-feu sera ramené à 20 h de manière préventive à Montréal et Laval, tandis que les mesures d’urgence sont prolongées dans la Capitale-Nationale, en Chaudière-Appalaches et en Outaouais.

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Mesure préventive à Montréal et Laval

Le premier ministre le reconnaît d’emblée, l’explosion prévue du nombre de cas dans la métropole et Laval ne s’est pas encore produite. Toutefois, les experts du gouvernement s’entendent pour dire que « ça va arriver ». Et la densité de ces villes fait craindre des débordements dans les hôpitaux si les variants se propagent.

« Donc, même si ce n’est pas encore arrivé, on veut ajouter, vendredi, une mesure préventive », a expliqué François Legault. 

  • Écoutez l'entrevue de Pierre Nantel avec le virologue Benoît Barbeau sur QUB radio:   

À compter de dimanche, le couvre-feu sur l’île de Montréal et à Laval passera de 21 h 30 à 20 h. Par contre, les écoles pourront demeurer ouvertes, pour le moment.

« C’est un geste qui va nous aider, sans créer des problèmes énormes », a affirmé M. Legault. La mesure permettra également de « mieux suivre ce qui se passe dans les résidences ».  

Photo Agence QMI, Joël Lemay
  • Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio:

Des zones en rouge foncé plus longtemps 

Dans la Capitale-Nationale, en Chaudière-Appalaches et en Outaouais, le traitement-choc qui devait se terminer lundi se poursuivra pour une autre semaine, jusqu’au 18 avril inclusivement.

Cela signifie notamment que les élèves du primaire et du secondaire devront poursuivre l’école à la maison et que les commerces non essentiels demeureront fermés.

« La situation est grave dans ces endroits-là », fait valoir M. Legault. 

Cette prolongation des mesures d’urgence s’explique par la forte augmentation du nombre de cas. « Dans ces régions-là — et surtout dans les villes de Québec, Lévis, en Beauce et à Gatineau —, on peut presque dire que sur notre rue ou dans notre quartier il y a quelqu’un qui a la COVID. [...] C’est partout et ce sont des gens de tous les âges », dit François Legault.

Dans le cas de la Capitale-Nationale, le Dr Horacio Arruda a d’ailleurs confirmé que le Méga Gym a largement contribué à l’explosion du nombre de cas en agissant comme un « événement super propagateur ».  

Photo Agence QMI, Joël Lemay

Des vaccins sans rendez-vous ? 

L’engouement des Québécois, qui se sont présentés en grand nombre pour obtenir le vaccin d’AstraZeneca sans rendez-vous jeudi, incite le gouvernement à envisager cette formule pour la poursuite de sa campagne de vaccination. « Il y a des choses qu’on ne pensait pas, qui étaient possibles, et on se rend compte, quand on les essaie, que ça fonctionne », a commenté le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Au cours des prochains jours, Québec évaluera les retombées de cette nouvelle approche.

Par ailleurs, M. Dubé a voulu rectifier les chiffres qui ont circulé récemment sur le nombre de rendez-vous non comblés.

Hors pharmacie, environ 21 000 plages horaires demeurent disponibles pour les sept prochains jours à la grandeur du Québec.

« C’est le minimum de marge de manœuvre qu’on doit avoir pour continuer à prendre des rendez-vous tous les jours », assure le ministre.

Legault prend le blâme 

François Legault a commencé son allocution, jeudi, en disant comprendre la fatigue des citoyens face aux nombreux changements dans les mesures sanitaires en place.

Le gouvernement n’avait pas eu le temps de tout déconfiner après la deuxième vague que la troisième s’est amenée sur le Québec, a-t-il résumé.

« C’est peut-être une mince consolation, mais on est à peu près comme partout ailleurs dans le monde », souligne-t-il.

Le gouvernement, a-t-il ajouté, tente de trouver un équilibre entre bien-être mental et lutte au virus.

De plus, M. Legault a répondu aux critiques qui l’accusent de mettre le blâme sur la Santé publique pour les récentes volte-face.

En fin de compte, c’est le premier ministre qui prend les décisions, a-t-il rappelé.

« Je m’assume, si quelqu’un n’est pas content au Québec, il a une personne à blâmer, c’est moi », a-t-il lancé.     

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