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La grande revanche d’Ons Jabeur, la femme la plus aimée du tennis, un an après sa douloureuse défaite à Wimbledon

Ons Jabeur célèbre, mercredi, sa victoire aux dépens d'Elena Rybakina, qui l'avait battue l'an dernier en finale à Wimbledon.
Ons Jabeur célèbre, mercredi, sa victoire aux dépens d'Elena Rybakina, qui l'avait battue l'an dernier en finale à Wimbledon. Photo AFP


LONDRES | Dans sa Tunisie natale, elle est surnommée la «ministre du Bonheur». Son sourire et sa joie de vivre semblent sincères, tellement que dans un sport où les amitiés sont pourtant rares, ses rivales n’hésitent jamais à vanter sa personnalité. C’est elle, la joueuse la plus aimée du circuit féminin.

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Mais pendant un an, il n’y avait aucune joie dans le cœur d’Ons Jabeur quand elle repensait à cette finale de Wimbledon perdue aux mains d’Elena Rybakina. 

«Je n’ai jamais pu regarder ce match en entier. C’était très, très difficile pour moi, a confié Jabeur, mercredi. [...] Même visionner l’épisode sur Netflix était douloureux.»

Sauf qu’elles appartiennent maintenant au passé, ces images de Jabeur, défaite sur sa chaise sur le mythique central, après avoir mené une manche à rien contre la puissante Kazakhe à sa première présence dans le match ultime d’un tournoi du Grand Chelem. Là où elle était devenue, par le fait même, la première Africaine à atteindre la finale d’un tournoi majeur.

Mercredi en quarts de finale, la sixième favorite a pris sa grande revanche en éliminant Rybakina, troisième tête de série, 6-7 (5), 6-4 et 6-1. 

Ons Jabeur célèbre, mercredi, sa victoire aux dépens d'Elena Rybakina, qui l'avait battue l'an dernier en finale à Wimbledon.
Photo AFP

Changement de chaise payant

Jabeur n’a couru aucun risque. Pour éviter de vivre le même cauchemar, la sixième favorite a notamment... changé de chaise au début du match. 

«Je me suis assise dans la chaise qu’elle avait quand elle l’a emporté, a souri celle qui a fait tomber la Canadienne Bianca Andreescu, au troisième tour. C’est peut-être la chaise qui m’a fait gagner.»

Ons Jabeur célèbre, mercredi, sa victoire aux dépens d'Elena Rybakina, qui l'avait battue l'an dernier en finale à Wimbledon.
Ons Jabeur sur la fameuse chaise de la «gagnante», sur le central de Wimbledon, mercredi. Photo AFP

On aurait plutôt tendance à croire que si les grandes victoires forgent les carrières, les grandes défaites le font aussi, et que c’est un peu le cas de la joueuse de 28 ans, qui a connu sa véritable éclosion sur le tard, il y a deux ans.

Elle n’est plus la même

Car après ce revers crève-coeur en finale au All England, il y a eu celui à Flushing Meadows, deux mois plus tard, face à la Polonaise Iga Swiatek («Merci de me le rappeler», a-t-elle lancé au journaliste qui l’interrogeait à ce sujet). 

Et aujourd’hui, Jabeur admet qu’elle n’est plus la même athlète. 

«Je ne regrette rien de cette finale, a-t-elle expliqué, malgré son incapacité à la regarder en entier. Ce qui me fâcherait, c’est si je n’avais rien changé depuis, mais je l’ai fait. Et ç’a très bien marché pour moi.»

«Je ne regrette pas ce match»

Jabeur n’était d’ailleurs pas la ministre du Bonheur sur le terrain, mercredi. Selon sa propre analyse, elle n’a pas distribué les amortis comme elle a habituellement tendance à le faire. Elle a plutôt utilisé la puissance de Rybakina à son avantage. 

Ons Jabeur célèbre, mercredi, sa victoire aux dépens d'Elena Rybakina, qui l'avait battue l'an dernier en finale à Wimbledon.
Photo AFP

Et quand elle a gagné la deuxième manche, après avoir échappé un premier set qu’elle aurait dû remporter, de son propre aveu, elle avait le regard perçant d’une conquérante. 

«J’ai appris beaucoup du match de l’an dernier. [...] Mais je ne regrette pas ce match, a-t-elle réitéré. La victoire n’était pas pour moi ce jour-là. Elle l’était plutôt [ce mercredi], en quarts de finale.»

Cette fois, c’est oui

Et les images de cette revanche contre Rybakina, qui lui donne son billet pour le carré d’as et un affrontement face à la Biélorussienne Aryna Sabalenka, deuxième favorite (dès jeudi), les visionnera-t-elle cette fois?

«Je peux regarder ce match, oui. Aucun problème», a lancé Jabeur, avec évidemment... un sourire en coin. 

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