Alors que le jeu de chaise musicale des gardiens commençait à s’emballer à l’ouverture du marché des joueurs autonomes dans la LNH, les Sénateurs d’Ottawa ont payé le gros prix pour obtenir le cerbère convoité, Joonas Korpisalo.
Ils ont consenti un pacte de cinq ans pour 20 M$ au Finlandais de 29 ans qui a été opéré à une hanche l’an dernier à Columbus, avant d’être échangé aux Kings de Los Angeles à la dernière date limite des transactions.
Korpisalo va empocher un salaire moyen de 4 M$ sous le plafond salarial. Ce sera son salaire la saison prochaine, puis il fera 5 M$, 4,5 M$, 3,5 M$ et 3 M$ lors des quatre saisons subséquentes, jusqu’à la fin du pacte en 2027-2028.
Il va faire équipe avec son ancien coéquipier dans la Ligue américaine avec Lake Erie, Anton Forsberg, en présumant que celui-ci pourra revenir après avoir été blessé à ses deux genoux la saison dernière. Les deux partenaires, champions de la coupe Calder en 2016 en se partageant le travail, se sont parlés avant que Korpisalo prenne sa décision. Le cerbère suédois est sous contrat pour encore deux ans, donc le chemin pour le «gardien de l’avenir», Mads Søgaard, se trouve à être bloqué temporairement.
«J’avais une couple d’options, mais Ottawa a levé la main dès le départ. Ayant joué contre eux, c’est une équipe capable de bien faire, une jeune équipe qui ne va que s’améliorer et je suis super excité de me mettre au travail avec eux. Et évidemment, Anton Forsberg est là aussi, je pense qu’on va faire un bon one-two punch», a commenté Korpisalo en entrevue avec TSN après l’annonce de son entente avec Ottawa.
Korpisalo faisait 1,3 M$ la saison dernière. Il a présenté une fiche de 11-11-3 avec une moyenne de 3,13 et un taux d’efficacité de ,913 avec Columbus, puis de 7-3-1 avec les Kings (2,13, ,921). En carrière, il a un dossier de 94-81-25 (3,01, ,904).
Il va remplacer le vétéran Cam Talbot, blessé plus souvent qu’à son tour après avoir été acquis du Wild du Minnesota contre Filip Gustavsson l’an dernier. Talbot s’en va remplacer Korpisalo à Los Angeles, avec un contrat de 2 M$ pour un an qui comprend des primes. Il devait être la solution après l’expérience ratée avec Matt Murray, obtenu pour prendre la relève de Craig Anderson à son départ en 2020.
«C’est évident qu’au cours des dernières années, notre plus grand besoin était à la position de gardien. C’était le plus grand thème et nous pensons l’avoir réglé aujourd’hui… Il (Korpisalo) est imposant, il est athlétique et il est puissant. Il a joué en séries, a gagné une ronde. Notre entraîneur des gardiens (Zac Bierk) a été consulté et il pense qu’il n’a fait qu’égratigner la surface, il lui reste beaucoup de potentiel, a déclaré le d.g. Pierre Dorion en point de presse. Il cadre bien dans ce qu’on tente de faire. On aime le terme, il va jouer pour nous de 29 à 33 ans, ce qui devrait être le meilleur de sa carrière.»
Le fait qu’il n’ait jamais joué plus de 37 matches dans la LNH et qu’il ait eu besoin d’une opération à une hanche qui lui a fait rater la fin de la saison 2021-2022 n’effraie pas l’homme de hockey d’Orléans.
«La hanche, ça arrive à pas mal tous les gardiens de but au fil de leur carrière. Aucune inquiétude de ce côté-là, il a été 100% toute l’année passée», a-t-il noté.
Et concernant les jeunes cerbères dans l’organisation, Søgaard de même que Leevi Meriläinen et Kevin Mandolese (joueur autonome avec restriction qui a reçu une offre qualificative vendredi), il a répondu à une question du Droit: «On n’a jamais trop de gardiens, on l’a vu la saison dernière alors que les trois ont joué à Ottawa. C’est comme pour Joonas, les gardiens atteignent leur sommet à 26, 27, 28 ans et il n’y a rien de mal à dominer dans la Ligue américaine», a-t-il indiqué.
Des contrats pour Brännström et JBD
Avant l’ouverture du marché des agents libres à midi, Dorion a aussi réglé deux dossiers en obtenant la signature des défenseurs Erik Brännström et Jacob Bernard-Docker, qui étaient des joueurs autonomes avec restriction.
Brännström, régulier sur la troisième paire la saison dernière quatre ans après son acquisition de Vegas contre Mark Stone, a accepté un contrat d’un an pour 2 M$, alors que Bernard-Docker a paraphé un pacte de deux ans (sens unique LNH) pour une moyenne de 805 000$ par saison.

Concernant «JBD», choix de première ronde de l’équipe en 2018 (26e au total), le fait qu’il ait signé un contrat à sens unique ne ferme pas nécessairement la porte à un retour du vétéran Travis Hamonic, selon Dorion.
«Je lui ai parlé hier, à lui et son agent. Je voulais m’assurer de lui faire une offre et lui faire comprendre qu’elle pourrait être améliorée selon ce qui va arriver avec le dossier d’Alex DeBrincat, s’il peut être patient», a-t-il noté.
Concernant ce dernier, il a mentionné qu’il n’y a «rien de nouveau, il y a des équipes qui ont de l’intérêt à des degrés variés et j’ai donné la permission à son agent de discuter de contrat avec les clubs intéressés… Mais ce n’est pas un problème s’il revient avec un contrat d’un an».
Les Sénateurs ont également profité de cette journée pour mettre sous contrat plusieurs vétérans de la Ligue américaine qui viendront renflouer leur club-école de Belleville. L’attaquant Rourke Chartier, qui a joué six matches à Ottawa, est de retour avec un contrat à deux sens (775 000$ LNH/300 000$ LAH).
L’attaquant québécois Bokonji Imama, ancien coéquipier de Thomas Chabot et Mathieu Joseph à Saint-Jean, et l’attaquant Josh Currie, qui était en KHL l’an dernier, ont obtenu des contrats similaires (325 000$ et 275 000$ respectivement à Belleville). Idem pour un autre ancien Sea Dog, Matthew Highmore, ancien de Vancouver et Chicago (400 000$) qui était à Springfield la saison dernière, et le centre Garrett Pilon (200 000$), ancien des Capitals de Washington qui vient de gagner la coupe Calder à Hershey.