Avenged Sevenfold à Québec: le groupe évolue tout en gardant la cote au Centre Vidéotron
Le groupe heavy métal américain Avenged Sevenfold ne se présente plus tout à fait sous la même identité qu’à la fin des années 2000, mais malgré les changements de direction, les partisans québécois semblent éprouver un amour inconditionnel pour la formation.
Le spectacle a débuté en douceur, façon de parler, avec Game over et Mattel, qui figurent sur le dernier album d’A7X, Life is but a dream...
M. Shadows a ensuite retiré sa cagoule blanche, au grand plaisir de la foule, avant de se lancer sur Afterlife et sur la toujours très populaire Hail to the King. Dès les premières notes de ce morceau, il n’y avait plus un siège qui était occupé dans le Centre Vidéotron, tout le monde était debout, poing en l’air, et criait, pendant que les guitares et la voix unique du chanteur résonnaient avec celles des 20 000 fanatiques sur place.
Les notes, tant celles de la voix de M. Shadows que celles des instruments, étaient si justes, on aurait cru écouter la formation dans sa version studio.
Comme l’avait annoncé M. Shadows, avec qui Le Journal a discuté quelques semaines avant le spectacle, le plus récent projet du groupe a été mis de l’avant. Ce qui veut donc dire que les amateurs de métal «crié» sont peut-être demeurés sur leur appétit.
Les amateurs ont manifestement aimé la nouvelle proposition d’Avenged Sevenfold, qui ont opté pour un style plus posé sur leur dernier opus. À part Mattel, le titre So far away a également semblé charmer la foule.
Un beau moment est survenu, lorsque les bannières perchées dans les hauteurs de l’aréna ont été illuminées et qu’Avenged Sevenfold interprétait We love you: une ode du groupe concernant l’importance de la vie et de la planète.
«This particular city; I was having dinner last night and I said fuck it, I’m moving here, it’s so beautiful », a lancé M. Shadows, sous les cris stridents de la foule.
Nightmare et Bat country ont sans doute été les morceaux qui ont eu le plus gros effet dans l’édifice. Sur le premier titre, M. Shadows n’avait même pas à se donner la peine de chanter le refrain, la foule s’en chargeait à sa place. Puis, sur Bat country, même les spectateurs qui avaient accès au plafond du Centre Vidéotron s’en sont donné à cœur joie.
On peut présumer, sans avoir peur de se tromper, qu’Avenged Sevenfold a assuré la pérennité de l’histoire d’amour qui relie le Québec aux vedettes du rock et du métal.
Une foule difficile à réchauffer
Merci à la dizaine de partisans qui ont apporté un peu d’ambiance lors de la prestation d’Alexisonfire, qui malgré un excellent spectacle, ont eu de la difficulté à s’approprier la foule. La formation, qui compte une dizaine de titres multimillionnaires en nombre d’écoutes sur Spotify, avait la tâche de préparer le terrain pour Avenged Sevenfold.
On a senti l’énergie monter d’un cran lors du morceau Young Cardinals, mais on aurait pu s’attendre à beaucoup plus de la part d’un public qui se trouvait devant un groupe qui a vu chacun de ses albums être certifié or ou platine au Canada.
Même sur Familiar drugs, un morceau dynamique et rythmé qui «buche», comme on dit, la foule n’a pas réagi plus qu’il ne le fallait aux demandes du chanteur du groupe, qui voulait qu’un mosh pit se forme.
Une prestation de qualité malgré tout, qui avait de quoi rendre les amateurs de musique emo des années 2000 nostalgiques.
Kim Dracula
À seulement écouter, sans regarder, on aurait dit que le jeune australien de 25 ans donnait six premières parties en une. Passant d’un métal mélodieux à l’électro, en flirtant avec le rap et la pop, puis en revenant à un métal, de style death cette fois, le chanteur a prouvé que son arc contient une quantité impressionnante de cordes.
En raison d’un léger retard à l’ouverture des portes, le concert a débuté une trentaine de minutes après l’heure prévue.