Canadiens de Montréal

«Juste un premier match» - Juraj Slafkovsky

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Juraj Slafkovsky a un esprit critique. Encerclé par une bonne dizaine de journalistes dans un coin du LECOM Harborcenter, le premier de classe du repêchage de 2022 n’avait pas encore essuyé les gouttes sur son front qu’il devait faire un bilan de ses premiers pas au camp des recrues.

«Je n’étais pas très heureux, a raconté le Slovaque, hier. Mais c’était un premier match, c’est toujours difficile. Il y aura d’autres rencontres. Demain sera un nouveau jour et j’aurai le temps de me concentrer. J’ai fait quelques revirements, mais les erreurs font partie du jeu.»

«Je trouvais le rythme élevé pour un premier match et je m’attends à voir le niveau devenir de plus en plus élevé, a-t-il poursuivi. C’était juste un premier match. Je n’ai rien fait de mal. Mais je me connais et je sais que plus j’ai la chance de jouer, plus je deviens meilleur.»

Slafkovsky a critiqué son jeu même s’il n’y avait rien de tragique. Le colosse ailier gauche a obtenu une passe, il a foncé au filet, il a battu plusieurs rivaux de force et il a formé un bon trio aux côtés de Filip Mesar et de Riley Kidney.

Mais ce n’était pas assez à ses yeux. Il avait sur le cœur ce revers de 4 à 3 contre les Sabres à ce premier match du tournoi des recrues, à Buffalo.

«J’aime gagner et je veux toujours en faire plus, a mentionné le numéro 20. Même si je n’avais rien fait dans ce match, mais que notre équipe avait trouvé une façon de l’emporter, j’aurais été plus heureux.»

Slafkovsky a orchestré le deuxième but des siens en désavantage numérique en repérant son compatriote Mesar devant le filet adverse.

«Je le connais et il me connaît, j’aime jouer avec lui, a-t-il répliqué. Mais il y a encore des trucs à améliorer.»

Mesar, aussi sélectionné au premier tour par le Canadien, au 26e rang, est un très grand ami de Slafkovsky.

La même évaluation

Les propos de Slafkovsky ne détonnaient pas avec ceux de Jean-François Houle.

«C’est un bon patineur. Il a fait un très beau jeu sur le deuxième but. Parfois, il a essayé d’en faire un peu trop. C’est normal. Ça va venir avec le temps. Il essaie de démontrer ce qu’il peut faire. C’est correct. C’est le bon moment pour le faire.»

«Dans un tournoi des recrues, les gars veulent se mettre en valeur, a poursuivi l’entraîneur du Rocket de Laval. Ils veulent démontrer ce qu’ils savent faire. Ils vont faire des erreurs. Tous les jeunes joueurs en font.»

Nick Bobrov et Martin Lapointe décrivaient Owen Beck, le premier nommé au deuxième tour, 33e au total, lors du dernier repêchage, comme un centre très intelligent et compétitif. Beck a fait honneur à cette description hier soir.

Responsable

L’Ontarien a marqué un but et récolté une passe en provoquant un revirement en zone neutre. Il a fait le bonheur de sa famille qui était bien représentée dans les gradins du centre d’entraînement des Sabres.

«C’est un joueur très responsable, a affirmé Houle. On l’a vu à la fin, il a gagné les deux dernières mises en jeu. Il a démontré une belle vitesse sur le but qu’il a marqué.»

Le Tricolore jouera son prochain match ce soir contre Simon Nemec, le deuxième choix au dernier encan, et les Devils du New Jersey.