Meilleur buteur de la Ligue américaine, Anthony Richard se fait rappeler par le Canadien
Anthony Richard dominait la Ligue américaine avec 18 buts
« Je pense que ça devrait arriver, que ce soit dans deux jours, trois semaines ou trois mois. Une fois que je porterai le chandail du Canadien, je m’organiserai pour y rester. »
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Vendredi vers midi, Anthony Richard se retrouve dans un hôtel de Cleveland. Il sort d’un entraînement avec le Rocket à la veille d’un match contre les Monsters, l’équipe-école des Blue Jackets de Columbus.
Richard avait le bon pressentiment. Mais il n’a pas eu à patienter encore trois semaines ou trois mois. Le numéro 90 du Rocket a fait la bonne prédiction en recevant un appel de Kent Hughes et du Canadien exactement deux jours après son entrevue téléphonique au Journal.
Au lendemain d’un troisième revers d’affilée, une défaite de 5 à 1 contre le Lightning, le CH a cherché du renfort à l’attaque en rappelant le meilleur buteur de la Ligue américaine. Pour lui faire une place, Hughes a renvoyé Rem Pitlick avec le Rocket.
Des sommets
S’il y avait un système de méritocratie dans le monde du hockey, le rappel de Richard représenterait un parfait modèle.
En date du 18 décembre, le centre de 25 ans trônait au sommet des buteurs dans la Ligue américaine avec 18 buts. Il était également en tête des marqueurs du circuit avec trois buts en infériorité numérique. Avec 31 points, il occupait le troisième rang des pointeurs.
Avec la blessure de Sean Monahan, il y a un trou à la position de centre. Richard savait qu’il cognait à la porte du grand club.
« De la façon que je joue, c’est impossible de penser que je ne pourrais pas avoir un impact avec le Canadien, avait-il dit. Je suis au sommet de ma carrière. Je joue avec confiance et je trouve que le jeu se déroule au ralenti dans ma tête. Je peux prédire les jeux. Ce sont des choses qui sont rares dans une carrière. Si je peux bien jouer dans la LNH, c’est en ce moment. Je ne serais pas intimidé advenant un rappel. »
« Je connais la business du hockey. Je sais comment ça fonctionne. Je ne m’en fais pas. Je continue à jouer. Avec mon expérience, je sais que si ma chance ne provient pas de Montréal, elle peut provenir d’une autre équipe de la LNH. Il y a des équipes qui voudraient m’offrir une chance. Je joue de mon mieux et je force la main des dirigeants du CH. Mon seul objectif est de tellement bien jouer pour les forcer à me rappeler. »
Richard avait un discours bien lucide 48 heures avant son rappel. Il savait qu’il s’était placé dans une position de force avec du jeu inspiré.
Un rêve
Choix de quatrième tour des Predators de Nashville en 2015, le Trifluvien a une petite expérience de deux rencontres dans la LNH. Il avait revêtu l’uniforme des Predators pour un match 2018-2019 et un autre match la saison suivante.
Après un bref passage avec l’organisation du Lightning de Tampa Bay l’an dernier où il a joué avec le Crunch de Syracuse, Richard a paraphé un contrat à deux volets avec le CH le 13 juillet dernier.
Quand il a écrit son nom au bas de ce document, il pensait plus à l’équipe de son enfance qu’au Rocket.
« J’ai signé ce contrat avec le Canadien justement pour cette possibilité d’obtenir un rappel. À Tampa, je suis passé proche. Je savais que Laval serait une belle expérience, mais j’ai toujours en tête de jouer pour le Canadien. Je m’imagine dans l’uniforme du CH. J’ai marqué dans un match des blancs contre les rouges au Centre Bell au camp devant les membres de ma famille. Juste ça, je trouvais
ça spécial. »
« Je veux jouer un match au Centre Bell, je veux jouer un match avec le Canadien. Il s’agirait d’un rêve. Je voudrais embarquer sur la chanson Fix You de Coldplay. Je l’entends depuis ma jeunesse. Je partais voir des matchs au Centre Bell avec mon père dans mon enfance et j’avais des frissons quand les joueurs sautaient sur la glace. »
- Avant de fouler la glace du Centre Bell, Richard fera ses débuts loin de Montréal. Le CH jouera ses sept prochains matchs sur la route avec un premier arrêt, lundi à Tempe en Arizona.