La LHJMQ change de nom pour inclure les Maritimes
La Ligue de hockey junior majeur du Québec n'est plus. Le circuit s'appellera désormais la Ligue de hockey junior Maritimes Québec, afin d'inclure les concessions des provinces de l'est du Canada, qui forment 6 de ses 18 équipes.
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Le circuit Cecchini a du même coup dévoilé, jeudi, un logo en anglais. Mais même si la ligue change de nom, son appellation la plus courante, soit la LHJMQ (ou la QJMHL, en anglais), ne changera pas, puisque son acronyme demeure le même.
Cette résolution, entérinée jeudi à l'unanimité par le bureau du circuit lors d'une réunion tenue à Pointe-Claire, était chère aux yeux du nouveau commissaire, Mario Cecchini, entré en poste au printemps dernier.
«Par respect pour nos équipes dans les Maritimes et leurs partisans, c’était prioritaire pour moi, dès mon entrée en fonction, de les inclure dans la désignation du circuit», a-t-il précisé par voie de communiqué.
Les six équipes des Maritimes, soit le Titan d’Acadie-Bathurst, les Eagles du Cap-Breton, les Islanders de Charlottetown, les Mooseheads de Halifax, les Wildcats de Moncton et les Sea Dogs de Saint John, font toutes partie du circuit depuis au moins 20 ans.
L’annonce du changement d’appellation pour la LHJMQ a créé toutes sortes de réactions, jeudi, dont quelques négatives.
Certains disaient notamment ne pas comprendre l’utilité de changer la façon dont on appelle ce circuit, créé en 1969 (mais qui a aussi porté le nom de Ligue de hockey junior «A» du Québec).
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«Une marque de respect»
L'ancien défenseur Philippe Boucher, qui a passé trois saisons au sein du circuit comme joueur, puis 11 autres comme entraîneur et directeur général, se questionnait jeudi sur «le timing» de l'annonce, sur les ondes de l'émission JiC, à TVA Sports, tout en soulignant ne pas vouloir «déchirer sa chemise».
«C’était inévitable de reconnaître un jour le fait anglophone et les clubs des Maritimes, a-t-il aussi nuancé. [...] Au moins, on n’est pas allé avec la Ligue de l’Est, on est resté avec la LHJMQ. C’est ça que j’aime.»
Joint par Le Journal, Michel Bergeron disait plutôt voir cette décision comme «une marque de respect envers les équipes des Maritimes qui composent le tiers de la ligue, ce qui n’est pas rien».
«Ce n’est plus seulement le Québec comme au début», a soulevé le Tigre.
Ce n’est qu’après sa carrière dans la LNH que le commissaire de l’époque, Gilles Courteau, avait accueilli les Mooseheads de Halifax au sein de son circuit, en 1994-1995. C'était il y a 29 ans.
«Sous le charme»
Pour sa part, Mario Pouliot a assisté à l’arrivée des Mooseheads alors qu’il était instructeur adjoint avec le défunt Laser de Saint-Hyacinthe.
Après avoir été à la tête des Gaulois midget AAA du Collège Antoine-Girouard, il est revenu dans la LHJMQ avec les Huskies de Rouyn-Noranda, le Drakkar de Baie-Comeau et le Titan d’Acadie-Bathurst, où il est tombé sous le charme de la baie des Chaleurs au Nouveau-Brunswick.
«On était rendu à l’ère de changer l’appellation junior majeur pour Maritimes-Québec ou quelque chose comme ça. C’est justifié et justifiable. C’est exactement ce que représente la Ligue junior majeur. C’était à point d’apporter ces changements-là», croit-il.
«En plus, on garde les mêmes lettres LHJMQ», a aussi souligné Pouliot, qui est aujourd’hui entraîneur-chef des Pontiacs de Bonnyville, une équipe junior A de l’Alberta.
Cecchini, lui, a également affirmé qu'il était «d'une importance capitale» de «reconnaître la contribution immesurable de nos six franchises basées dans les provinces des Maritimes et leur rôle dans la croissance de la ligue».
– Avec la collaboration de l'Agence QMI