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Paris 2024

Remco Evenepoel gagne sa deuxième médaille d’or

Il soulève les bras pour célébrer sa victoire.

Remco Evenepoel marque l'histoire aux Jeux olympiques de Paris.

Photo : Getty Images / Jared C. Tilton

Radio-Canada
La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Remco Evenepoel a donné tout un spectacle samedi pour remporter sa deuxième médaille d’or des Jeux olympiques de Paris. Déjà champion du contre-la-montre, il a été couronné à la course sur route au terme des 272,1 kilomètres.

Le cycliste belge a eu chaud en fin de parcours. Il filait vers la victoire lorsqu’il a subi une crevaison à 3,8 km de l’arrivée. Il a changé pour un vélo trop grand pour lui et, comme les oreillettes sont interdites, il ignorait quelle était son avance sur ses poursuivants. Une voiture d'équipe l'a finalement informé.

L’athlète de 24 ans a finalement tenu bon et a soulevé les bras à la ligne d’arrivée, après un effort de 6 h 19 min 34 s. Il devient du même coup le premier cycliste masculin à gagner le contre-la-montre et la course sur route lors de mêmes JO.

Le public français avait de quoi célébrer. Valentin Madouas, qui s'est trouvé dans la roue du gagnant sur plusieurs kilomètres avant d'être distancé, a décroché la médaille d'argent, alors que son compatriote Christophe Laporte a complété le podium.

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Les Canadiens Michael Woods et Derek Gee se sont respectivement classés 41e et 44e. Ils ont accusé un retard de 7:23 sur Evenepoel.

Une dernière accélération

Une échappée de cinq coureurs a pris forme aussitôt le départ donné, sans conséquence sur l'issue de la course. Si le peloton est demeuré calme durant la première moitié de l'épreuve, les cyclistes ont tenté différentes attaques à moins de 100 kilomètres de l’arrivée, sans succès. L’une d’elles est venue de Derek Gee, tandis que Michael Woods est resté aux aguets aux avant-postes.

Ce sont finalement l’Irlandais Ben Healy et le Kazakh Alexei Lutsenko qui se sont détachés pour chasser l’échappée.

Le Français Kevin Vauquelin, vainqueur de la deuxième étape du Tour de France, a tenté de rejoindre le duo par la suite aux côtés du Slovène Jan Tratnik. Il s’est cependant fait reprendre après quelques kilomètres, mais déjà, on pouvait constater que les favoris de la foule profitaient d'un bon positionnement.

Le Belge Tiesj Benoot a travaillé à contrôler le peloton durant une bonne partie du parcours afin de protéger les deux meneurs de son pays, Remco Evenepoel et Wout Van Aert, respectivement médaillé d’or et de bronze au contre-la-montre.

Une des nombreuses attaques a inclus Woods à un peu moins de 60 kilomètres de la fin. L'Ottavien s'est retrouvé dans un groupe de sept qui a voulu prendre la fuite. Evenepoel, qui avait testé ses opposants à quelques occasions, a rejoint le groupe de Woods afin de forcer la cadence.

Le Canadien n’a pas réussi à suivre le rythme à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. Le Belge, lui, semblait en parfaite maîtrise et en a profité pour creuser l'écart. Il a été accompagné du Français Valentin Madouas sur environ 15 kilomètres avant de s’échapper en solitaire. Celui qui a fini 3e de la dernière Grande Boucle n’a fait qu’accentuer son avance par la suite. Il détenait une priorité de plus d’une minute sur Madouas au moment où il a subi sa crevaison.

Après quelques instants d’énervement, le futur champion a su qu’il allait éviter la catastrophe, en route vers la médaille d’or.

Madouas a été acclamé lorsqu'il a franchi la ligne à 1:11 du vainqueur. Sept coureurs se sont affrontés au sprint pour l'obtention de la médaille de bronze, et Christopher Laporte a eu le dernier mot devant Attila Valter, de la Hongrie.

Julian Alaphilippe a été le troisième Français à terminer la course. Il a accusé un retard de 1:25 et s'est classé au 11e rang, tout juste devant le Néerlandais Mathieu Van Der Poel, 12e (+1:49).

Remco Evenepoel pose les bras en l'air à la suite de sa victoire.

Remco Evenepoel devient le premier homme à remporter le contre-la-montre et la course sur route lors des mêmes Jeux.

Photo : Getty Images / Jared C. Tilton

Du repos bien mérité pour Gee

Derek Gee se dit maintenant prêt à prendre un peu de repos après des semaines particulièrement éprouvantes pendant lesquelles il s'est fait connaître du World Tour.

L'Ontarien en a surpris plusieurs en se hissant au 9e rang du classement général au Tour de France, avec notamment une 3e place à la neuvième étape. Quelques semaines plus tôt, il était monté sur la troisième marche du podium au Critérium du Dauphiné.

Ç’a été un long mois! Finir le Tour de France, venir directement ici pour le contre-la-montre et la course sur route, c’était beaucoup, mais très spécial, a souligné celui qui fêtait son 27e anniversaire samedi. Je regarde autour et c’est une des plus belles courses auxquelles j’ai participé!

Bien qu'il aurait aimé souffrir un peu moins pour sa fête, Gee, 20e du contre-la-montre au début des Jeux, estime que le duo qu'il a formé avec Woods s'en est bien tiré.

Quand un gars comme Remco attaque, c’est dur de suivre. Le but était d’être devant et Mike (Woods) a réussi lors d’une attaque. Je pense qu’on a bien suivi le plan, mais on en a manqué un peu vers la fin. Il revient d’une longue pause, alors que moi, je vais bientôt en avoir besoin d’une! Dans les deux cas, ce n’était peut-être pas la meilleure préparation, mais je pense qu’on s’est donné la meilleure des chances.

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