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[IMAGES] Ému, Laurent Duvernay-Tardif annonce sa retraite de la NFL



La carrière de joueur de football professionnel de Laurent Duvernay-Tardif a pris fin là où le rêve a commencé. C’est dans la zone des buts du Stade Percival-Molson qu’il a annoncé sa retraite. 

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 Âgé de 32 ans, Duvernay-Tardif a porté les couleurs des Chiefs de Kansas City de 2014 à 2021, remportant le Super Bowl LIV en 2020, il devenait le premier Québécois à y parvenir. Il a aussi joué pour les Jets de New York en 2022 et 2022. Il a disputé 79 matchs dans la NFL, dont 71 comme partant.

« Ça fait pratiquement dix ans jour pour jour que je jouais mon dernier match à McGill », a fait remarquer le grand gaillard d’entrée de jeu.

MIAMI, FLORIDA - FEBRUARY 02: Laurent Duvernay-Tardif #76 of the Kansas City Chiefs raises the Vince Lombardi Trophy after defeating the San Francisco 49ers 31-20 in Super Bowl LIV at Hard Rock Stadium on February 02, 2020 in Miami, Florida. Tom Pennington/Getty Images/AFP == FOR NEWSPAPERS, INTERNET, TELCOS & TELEVISION USE ONLY == Photo d'archives, AFP

  « Ça fait deux ans qu’avant chaque saison, j’écris les « pour » et les « contre » de continuer, et chaque année, il y a de moins en moins de « pour », le seul qui reste c’est l’amour du foot. C’est le temps pour moi de partir, je le fais en paix, mais je tourne une page qui va être difficile à tourner. »

Émotif

D’abord solide, le vernis de Duvernay-Tardif a commencé à craquer quand il a parlé de l’équipe qu’il formait avec sa copine Florence Dubé-Moreau et son agent et ami, Sasha Ghavami.

« J’habitais dans un 3 1⁄2 sur Atwater avec Flo, il y avait Sash dans le cadre de porte qui nous disait comment on allait se rendre dans la NFL et on l’a fait. »

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Là, le diplômé en médecine s’est arrêté. En retrait, Ghavami essuyait ses larmes pendant que sa Florence était derrière toutes les caméras, elle aussi émue aux larmes. Duvernay-Tardif a invité Ghavami au micro et les deux hommes se sont fait un câlin long et sincère.

« Moi j’avais ce rêve de devenir agent de joueur avec aucun repère et sans savoir comment commencer, et mon meilleur chum a cru en moi dès le jour un, a témoigné Ghavami. Il n’avait aucune raison de croire en moi et je lui serai éternellement reconnaissant. »

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

En parlant de son aventure et de toutes les étapes qui l’ont jalonnée, Duvernay-Tardif a parlé en disant « on » plutôt que « je ». Ça témoigne de la dynamique qui unit les trois amis.

« Sasha va être la troisième roue éternelle de Florence et moi. On a toujours été un trio incroyable. J’ai l’impression que toutes les grosses décisions de ma carrière ont émergé de notre trio. »

Photo courtoisie

 

Y croire

Ce que Laurent Duvernay-Tardif nous a appris au cours des dix dernières années, c’est qu’il est possible d’atteindre ses objectifs quand on y croit.

« Au moment où il n’y avait aucune équipe qui m’avait sur son radar, Sasha a accepté d’être mon agent. On est allés voir la faculté de médecine de McGill pour lui dire qu’on avait besoin de son aide afin de combiner médecin et football au plus haut niveau. »

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Il est allé s’entraîner aux États-Unis dans l’espoir d’être invité au camp d’évaluation de la NFL, ce qui n’est pas arrivé.

« Je pensais que c’était terminé, mais Sasha a dit qu’on le ferait au Québec notre combine. Il a envoyé des DVD aux 32 équipes et il y en a 9 qui sont venues. Contre toute attente, on a été repêché en sixième ronde. »

Laurent Duvernay-Tardif annonce sa retraite du football professionnel à Montréal, le jeudi 21 septembre, 2023. Sur cette photo: Laurent Duvernay-Tardif MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Plus beau moment

Duvernay-Tardif a de nouveau été pris par les émotions en parlant de son parcours scolaire.

« L'obtention du diplôme en médecine est probablement la plus grosse réalisation de ma vie face à tout le monde qui pensait que ce n’était pas possible d'y arriver en jouant au football.

« Quand j’ai couru dans le tunnel et qu’ils m’ont présenté comme étant le docteur Duvernay-Tardif, ç’a été un symbole assez puissant. »

Il dit partir en paix, mais il reconnaît que c’est difficile de tirer un trait sur le football comme ç’a été difficile de quitter Kansas City parce qu’il n’était plus partant.

« Ç’a été l’une des décisions les plus difficiles pour moi, mais je voulais jouer au foot parce que c’est le plus beau feeling au monde. Jouer devant 80 000 personnes, il n’y a rien qui bat ça. »

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Non aux Alouettes

À 32 ans, il aurait sans doute quelques bonnes années de football dans les jambes, mais il n’a jamais pensé qu’il pourrait s’aligner avec les Alouettes.

« Ma carrière professionnelle a été dans la NFL et ça va rester comme ça. Bien sûr que quand une équipe que tu adorais en grandissait acquiert tes droits, tu te poses des questions, mais en même temps, c’est le football américain que je connais. »

Il va maintenant se consacrer à sa fondation et surtout à sa carrière de médecin.

Il a déniché un poste à l’Hôpital juif où il doit faire sa résidence de 18 mois avant d’obtenir sa licence de médecine.

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