Championnats canadiens courte piste: Gagnon et Montminy prêtes comme jamais

En forme et déterminée, la Baieriveraine Claudia Gagnon (à gauche) se sent d'attaque pour les Championnats canadiens courte piste, en fin de semaine, à l'aréna Maurice-Richard. Sept autres patineurs natifs de la région seront aussi de la partie.

À quelques heures du début des Championnats canadiens courte piste, la Baieriveraine Claudia est fébrile et plus affamée que jamais de sauter sur la glace et de batailler pour conserver sa place au sein de l’équipe nationale. Après avoir connu une excellente saison l’an dernier, l’athlète de 24 ans n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.


D’ailleurs, elle ne sera pas la seule représentante de la région à ce rendez-vous annuel, où la compétition est féroce. On retrouve Karina Montminy de Péribonka, Kiera Pagé de Saint-Félicien, Mila Boivin de Chicoutimi, Annie-Kim Boivin de La Baie et Anne-Clara Belley, native de Chicoutimi, chez les dames, ainsi que Justin Bergeron d’Alma et Jordann Guérin de Chicoutimi. Chacun a des objectifs différents, mais ce sera aussi l’occasion de s’évaluer par rapport aux autres en vue de s’améliorer pour les autres compétitions de la saison.

Le top-5 dans la mire

Prenant part à ses deuxièmes championnats du monde en carrière chez les seniors, Claudia Gagnon avait couronné sa saison avec brio, en contribuant à la conquête de la médaille de bronze au relais féminin, mais aussi en signant une 4e place au 1000 m et une 9e place au 1500 m pour ses premières distances individuelles, aux Mondiaux.

Cette fin de saison éclatante lui a évidemment donné confiance pour la suite, mais aussi le goût de faire encore mieux cette saison. « J’ai hâte ! Je pense qu’il y a un petit stress de début de saison qui est là, mais une fois la première course passée, ça va partir un peu », confie-t-elle en entrevue téléphonique.

« J’ai hâte de voir comment je vais performer et courser. J’ai hâte de voir les autres filles, pour voir où nous en sommes. L’été a été vraiment avantageux physiquement pour toutes les filles. On est vraiment allées chercher un plus au niveau physique, et je pense que les courses vont être vraiment intéressantes. J’ai donc vraiment hâte de courser et je pense que c’est le temps que ça commence. Ça va être excitant ! »

Après un été à s’entraîner fort, la Baieriveraine se sent d’attaque pour atteindre ses objectifs. « Pour être en forme, je le suis, c’est sûr ! » affirme celle qui visera un top-5 ou mieux en fin de semaine. Membre de l’équipe nationale depuis 2018, Claudia Gagnon souhaite non seulement conserver sa place, mais elle a décidé de se donner un petit challenge supplémentaire.

À l’issue de la compétition, les six premières prendront part aux quatre premières étapes de la Coupe du monde, cet automne. « Je veux me challenger un peu plus et je veux faire un top-4 ou 5. Si je termine 6e, je vais faire les coupes du monde et je vais être heureuse. Mais pour me challenger et me donner un objectif précis, j’aimerais faire un top-4 et des podiums pour les 1500 m et les 1000 m, qui sont les distances où je performe le mieux. Ce sont de petits objectifs avec pas trop de pression. »

Si elle obtient sa place parmi les six meilleures, elle redoublera d’ardeur pour concrétiser ses autres ambitions. « Je le souhaite, parce que j’ai vraiment envie de revivre ce que j’ai fait l’an passé. J’ai tripé au boutte et ça m’a vraiment donné envie d’en faire plus. De recréer cette énergie et d’aller en chercher plus. Si je vais en Coupe du monde, j’ai envie de voir un peu plus loin que de me donner de petits objectifs comme faire une finale A. Mais d’ici là, on va voir comment ça va aller », convient-elle.

Claudia Gagnon a connu une excellente saison l'an passé et elle compte bien conserver sa place sur l'équipe nationale pour revivre d'autres beaux moments à l'international.

L’un des enjeux de la fin de semaine sera non seulement de se hisser parmi les meilleures, mais aussi d’éviter les blessures. « Si tout le monde fait bien ses courses et qu’il n’y a pas d’incidents majeurs qui se passent, le top-6 devrait rester sensiblement le même. Mais c’est sur la glace que ça se passe. Les Coupes du monde arrivent à grands pas et il faut être prêtes. On vise à se classer en Coupe du monde, donc, en fin de semaine, on va chercher un peu d’expérience de course et se remettre dans le bain pour aller chercher notre place », a-t-elle conclu.

Blondin s’essaie

La présence de la patineuse longue piste Ivanie Blondin viendra peut-mêler les cartes. L’Ottavienne souhaite représenter le pays dans les deux disciplines du patinage de vitesse aux prochains Jeux olympiques. D’ailleurs, Blondin avait fait ses débuts sur les longues lames en courte piste avant de passer au longue piste où elle excelle.

Native de Péribonka, Karina Montminy (à l’avant) aimerait faire un top-8 aux Nationaux en fin de semaine pour avoir la chance de participer aux Championnats des quatre continents.

Montminy fin prête pour le défi

« Je ne peux pas être plus prête que maintenant », affirme Karina Montminy, native de Péribonka. L’athlète de 22 ans se sent elle aussi d’attaque pour en fin de semaine. « Tactiquement et physiquement, je suis prête ! »

Les 9 et 10 septembre derniers, elle s’est d’ailleurs imposée lors de la première étape du circuit provincial élite. « Ç'a super bien été et ça m’a mise en confiance. Il ne manquait que les filles de l’équipe nationale, mais j’ai réussi à terminer première à cette compétition. Ça donne vraiment confiance pour en fin de semaine », assure celle qui fait partie de l’équipe nationale B et qui agit comme partenaire d’entraînement de l’équipe NextGen.

L’an dernier, elle avait conclu les Nationaux au 9e rang. Cette année, elle lorgne un top-8, ce qui lui procurerait un billet pour les Championnats des quatre continents qui auront lieu à la Place Bell, à Laval, du 3 au 5 novembre.

« Je n’ai pas trop d’attentes, mais on ne sait jamais. C’est une compétition comme une autre, il peut arriver n’importe quoi. Mais j’aimerais peut-être me qualifier pour les Championnats des quatre continents. Ce sont les 7e et 8e places qui y vont. Il va falloir que je fasse une bonne compétition », admet celle qui ne sait pas trop à quoi s’attendre avec la présence d’Ivanie Blondin comme rivale additionnelle.

« Ce sera un challenge différent, et on ne sait pas à quoi s’attendre. Elle a le cardio pour faire les longues distances. Ça met un peu de piquant ! »

D’autre part, la Jeannoise relativise aussi l’importance de cette première compétition nationale de la saison. « Des compétitions comme celle-là, il y en aura trois cette année et ce sont les 12 meilleurs résultats sur les 18 courses de la saison qui comptent pour l’équipe nationale, rappelle-t-elle. Il faut arriver dans les huit premières. Il n’y a donc pas trop de stress pour cette compétition parce que même si je fais moins bien, j’ai encore deux compétitions pour me reprendre. »

Horaire

Les athlètes disputeront deux distances par jour à l’aréna Maurice-Richard, soit le 1500 m et le 500 m le vendredi ; le 1500 m et le 1000 m le samedi ; et finalement, le 500 m et le 1000 m le dimanche.