/sports/hockey
Publicité

Quand Marc-André Fleury gagne une bataille contre Gary Bettman



«Je ne suis pas une personne qui aime se battre contre l’autorité ou qui n’écoute pas les règlements. Ma mère était surprise de constater que j’étais pour porter le masque.»

• À lire aussi: « Je ne cherche pas une excuse. C’est à moi de bloquer les rondelles » - Marc-André Fleury se confie sur sa saison difficile avec le Wild

Il y a une différence entre ne pas aimer se battre et se tenir debout pour des principes. Marc-André Fleury en a fait l’illustration même s’il a déstabilisé sa propre maman, France Cardin. 

Le 24 novembre dernier, Marc-André Fleury a choisi de défier la nouvelle politique de la LNH sur le port des uniformes spéciaux en portant un masque spécial pour la soirée Héritage des Premières Nations, organisée par le Wild du Minnesota. 

Menacé au départ d’une amende de la part des dirigeants du circuit, Fleury a finalement enfilé son masque sans aucune conséquence. Gary Bettman et Bill Daly ont logiquement passé l’éponge, probablement par crainte de susciter une controverse encore plus grande. 

Près d’un mois après ce match contre l’Avalanche du Colorado, où le Wild a perdu 3 à 2 au Xcel Energy Center, Fleury est revenu sur cette petite tempête en entrevue au Journal

«Je trouvais que c’était la bonne chose à faire. J’ai porté le masque pour 15 minutes pendant un échauffement. Il n’y avait rien d’offensant, a dit Fleury. Je le faisais pour une bonne cause. J’ai eu quatre peintures différentes sur mes masques cette saison et je n’ai jamais entendu parler des trois autres masques. Pourquoi un masque, où il y a des fleurs et un dessin qui rend hommage à une communauté autochtone, devient-il dérangeant? Si je n’avais pas raconté l’histoire, personne n’aurait rien dit. 

«Les gens en ont parlé plus que je pouvais l’imaginer, a poursuivi le gardien de 39 ans. Ce n’est pas mon style d’être contestataire, mais j’y tenais. J’avais rencontré les gens de la réserve à Prairie Island [à environ une heure de route de St. Paul]. J’avais joué au golf dans un tournoi avec l’équipe. Plus tard à l’automne, j’avais visité la réserve et j’avais joué aux quilles avec des partisans de la communauté. Je sais qu’il y avait une symbolique importante pour eux. Je savais qu’il y avait des règlements.» 

35 000$ pour la cause

Fleury avait demandé à Cole Redhorse Taylor, un artiste autochtone de la réserve de Prairie Island, de peindre son masque pour l’occasion. Sur le masque blanc, il y avait des fleurs aux couleurs du Wild et inspirées des traditions de la communauté. C’était aussi un clin d’œil à son surnom: «Flower». 

@mnwild

Mais au-delà du dessin, Fleury cherchait à rendre hommage aux racines autochtones de sa femme, Véronique Larosée. 

«Véro a des racines autochtones. Ça provient de son père, a-t-il précisé. Il est originaire de la réserve Odanak [32 kilomètres à l’est de Sorel].

«J’ai un grand respect pour ma femme, sa famille et son héritage autochtone. J’ai aussi reçu des messages de plusieurs autres personnes avec des racines autochtones. Ils étaient touchés de voir que j’avais choisi de porter le masque. Avec l’argent, je voulais aider la communauté près du Minnesota. Ils ont ramassé près de 35 000$. Ce n’est pas rien. Avec l’argent ramassé, ils voulaient aider le centre familial et culturel de la réserve à Prairie Island.» 

Dans toute cette histoire, Fleury n’a jamais reçu un appel de Bettman ou un autre dirigeant de la LNH. 

«Je n’ai jamais parlé à Bettman ou Daly. Allan [Walsh], mon agent, m’a simplement écrit pour me dire qu’il n’y aurait pas d’amende.»

Publicité

Publicité


Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.