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Microsoft embauche les cofondateurs d’OpenAI, Sam Altman et Greg Brockman

Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, aperçu lors d'une réunion du sous-comité du Sénat américain à Washington D.C., le 16 mai 2023.

Microsoft a annoncé l'embauche de Sam Altman (sur la photo) et de Greg Brockman, cofondateur et ancien président d'OpenAI, pour diriger sa nouvelle équipe de recherche sur l'IA avancée.

Photo : (Patrick Semansky/The Associated Press)

Radio-Canada

Le géant de l’informatique Microsoft, qui a investi plusieurs milliards de dollars dans OpenAI, à l'origine du robot conversationnel ChatGPT, a annoncé prendre sous son aile Sam Altman et Greg Brockman, dont le départ de l'entreprise qu'ils ont cofondée a choqué le monde de l’intelligence artificielle (IA) la semaine dernière.

Les développements de lundi surviennent après une fin de semaine de conjectures sur la manière dont la dynamique du pouvoir allait évoluer au sein d'OpenAI.

À la fin du week-end, Emmett Shear, cofondateur et ancien dirigeant de la plateforme de diffusion en continu Twitch, qui est populaire auprès des adeptes de jeux vidéo, a pris la direction par intérim d'OpenAI. Microsoft a pour sa part annoncé l'embauche de Sam Altman et de Greg Brockman, cofondateur et ancien président d'OpenAI, pour diriger sa nouvelle équipe de recherche sur l'IA avancée.

Un homme avec des lunettes, sur une scène, sourit.

Emmett Shear, ex-PDG de Twitch, prend la direction par intérim d'OpenAI.

Photo : web summit via getty images / Handout

Malgré la rupture avec les principaux fondateurs de ChatGPT et l'entreprise qu'ils ont contribué à créer, Emmett Shear et Satya Nadella, président-directeur général de Microsoft, ont déclaré qu'ils restaient attachés à leur partenariat.

Microsoft a investi des milliards de dollars dans la jeune pousse et a contribué à fournir la puissance de calcul nécessaire au fonctionnement de ses systèmes d'IA. Satya Nadella a déclaré sur X, anciennement connue sous le nom de Twitter, qu'il était extrêmement enthousiaste à l'idée d’accueillir les anciens dirigeants d'OpenAI et qu'il était impatient de faire la connaissance d’Emmett Shear et du reste de l'équipe de direction.

Dans une réponse sur X, Sam Altman a affirmé que la mission continue, tandis que M. Brockman a écrit : Nous allons construire quelque chose de nouveau et ce sera incroyable.

Une enquête au sein d'OpenAI

L'équipe d'OpenAI a déclaré vendredi que Sam Altman avait été poussé vers la sortie après qu'un examen eut révélé qu'il n'était pas toujours franc dans ses communications avec le conseil d'administration, qui avait perdu confiance en sa capacité à diriger l'entreprise.

Dans un billet publié sur X lundi, le directeur intérimaire, Emmett Shear, a indiqué qu'il engagerait un enquêteur indépendant pour examiner ce qui a conduit à l'éviction de son prédécesseur et qu'il rédigerait un rapport dans les 30 jours suivants.

Il est clair que le processus et la communication autour du renvoi de Sam ont été très mal gérés, ce qui a sérieusement miné notre confiance.

Une citation de Emmett Shear, dirigeant par intérim d’OpenAI

Shear a ajouté qu'il prévoyait également, au cours du mois prochain, reformer l'équipe de gestion et de direction à la lumière des récents départs pour en faire une force efficace et s'entretenir avec les membres du personnel, les investisseurs et la clientèle.

Après cela, M. Shear a dit qu'il apporterait des changements à l'organisation, [y compris] d’importantes modifications en matière de gouvernance, si nécessaire.

Il a aussi précisé que la révocation de Sam Altman par le conseil d'administration ne découlait pas d'un désaccord spécifique sur la sécurité, une référence probable aux débats qui ont entouré la mission d'OpenAI de construire en toute sécurité une IA qui soit généralement plus intelligente que les êtres humains.

La semaine dernière, OpenAI a refusé de répondre aux questions concernant le manque de franchise présumé de Sam Altman. La déclaration de l'entreprise indiquait que le comportement de M. Altman entravait la capacité du conseil d'administration à exercer ses responsabilités.

L’un des principaux artisans du bouleversement de vendredi, Ilya Sutskever, cofondateur, scientifique en chef et membre du conseil d'administration d'OpenAI, a fait part de ses regrets sur X lundi : Je regrette profondément d'avoir participé aux actions du conseil d'administration. Je n'ai jamais eu l'intention de nuire à OpenAI. J'aime tout ce que nous avons construit ensemble et je ferai tout ce que je peux pour réunifier l'entreprise.

Des tensions autour de la mission d'OpenAI au coeur du problème?

Pour Jocelyn Auger, avocat en droits des affaires chez Fasken et spécialisé dans le secteur des nouvelles technologies, l'explication du licenciement de M. Altman peut résider dans les tensions internes qui existaient entre la mission de l'entreprise et le besoin de revenus.

Sur les ondes du 15-18, il a expliqué qu'OpenAI était à la base une organisation à but non lucratif, avant de se convertir en entreprise traditionnelle afin d'obtenir de l'argent d'investisseurs.

La mission fondatrice d'OpenAI était de développer de l'intelligence artificielle sécuritaire pour le bien de l'humanité, et non de faire de l'argent. Pour mener à bien un projet comme celui-ci, ça prend énormément de capitaux qui sont venus d'investisseurs externes demandant des rendements. C'est probablement ce qui a créé des tensions, a-t-il affirmé.

Selon lui, il ne serait pas étonnant que des problèmes légaux liés à la propriété intellectuelle surgissent, maintenant que Sam Altman se trouve chez Microsoft. On ne peut pas prendre la technologie d'une entreprise, traverser la rue et faire le même travail chez une autre, même pour une société qui est partenaire commerciale, a-t-il ajouté.

Spectre de poursuites et de démissions

Dans la foulée du renvoi de Sam Altman, un groupe d'investisseurs de OpenAI explore la possibilité de poursuivre le conseil d'administration de l'entreprise.

Ils craignent que le congédiement de M. Altman entraîne des pertes financières catastrophiques, voire cause l'effondrement de cette jeune société.

Environ 500 personnes, dont la plupart des têtes dirigeantes d'OpenAI encore en poste depuis le limogeage surprise du patron, ont réclamé la démission de l'ensemble du conseil d'administration, faute de quoi elles seraient prêtes à démissionner, selon une lettre publiée lundi par plusieurs médias américains.

L'équipe d'OpenAI n'a pas répondu aux courriels de La Presse canadienne. Un représentant de Microsoft a annoncé que l'entreprise ne ferait aucune remarque autre que la déclaration de son président-directeur général.

Avec les informations de La Presse canadienne et Reuters

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