Voici pourquoi vous n’entendez pas beaucoup parler de Penny Oleksiak aux Jeux olympiques
Pendant que le Canada s’amourache de la jeune sensation Summer McIntosh, on a presque déjà oublié Penny Oleksiak qui demeure, à ce jour, l’athlète la plus décorée de l’histoire du pays.
À 24 ans, la nageuse canadienne est à Paris, mais n’a pris part à aucune compétition individuelle. Elle ne s’est qualifiée pour aucune d’entre elles.
Mais elle accompagne l’équipe canadienne et a participé à l’épreuve du relais 4x100m en nage libre, lors de laquelle le Canada a terminé au pied du podium, au quatrième rang.
Si elle ne se retrouve plus sous les feux de la rampe, c’est qu’elle a dû combattre de nombreux démons depuis qu’elle est devenue l’idole d’un peuple, lors des Jeux de Rio en 2016, où elle avait remporté quatre médailles, dont une d’or, à l’âge de 16 ans seulement.
Les quatre – ou cinq – années du cycle olympique suivant, menant aux Jeux de Tokyo qui ont finalement eu lieu en 2021 en raison de la pandémie, ont ensuite été difficiles à gérer pour la jeune sensation.
Sur Instagram, le 13 juin 2021, soit le jour de ses 21 ans, elle avait révélé avoir vécu avec de l’anxiété, de la dépression, des troubles alimentaires, un trouble obsessionnel compulsif et une relation abusive.
De retour sur pied, elle avait ajouté trois autres médailles à son palmarès, à Tokyo.
La flamme retrouvée
Lors des trois dernières années, Oleksiak a dû composer avec deux chirurgies au genou et une blessure à l’épaule qui l’a empêchée de s’entraîner comme elle l’aurait souhaité et, ultimement, de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris dans les différentes compétitions individuelles.
En avril dernier, Oleksiak racontait, dans une entrevue avec le réseau CBC, avoir vécu l’enfer depuis qu’elle a été hissée au rang de super vedette.
Mais elle semble avoir retrouvé le goût de nager.
«Je suis à une très bonne place dans ma vie et je suis heureuse. Je nage finalement parce que j’ai envie de nager. C’est un choix que je fais d’aller à la piscine. Je n’ai pas le sentiment que je suis obligée d’y être et que je vais décevoir des gens si je n’y vais pas», a raconté celle qui, en 2023, a quitté Toronto, où elle s’entraînait depuis l’âge de 15 ans, pour la Californie, où elle s’entraîne avec un groupe de nageurs professionnels.
La retraite?
À un certain point, elle croyait que les Jeux de Paris seraient ses derniers.
Ce qu’elle a traversé au cours des dernières années, surtout les blessures, lui a fait réaliser qu’elle aimait encore ce sport.
«Quand j’avais 16 ans, je me rappelle que je jurais que j’arrêterais de nager à 24 ans. Ces Olympiques à Paris seraient mes derniers. J’étais obsédée par ça et maintenant que j’y suis, je réalise que j’ai encore plusieurs années devant moi.
«[Les blessures] ont fait en sorte que je voulais que ma carrière dure longtemps. Plusieurs personnes me disaient que je n’avais pas besoin de continuer, que j’avais déjà accompli beaucoup et que je pouvais me retirer. Je déteste que les gens me disent ça. Je déteste que les gens pensent que je n’ai plus envie de le faire. C’est en traversant ces blessures que j’ai vraiment trouvé la motivation et que j’ai su que je voulais continuer», a-t-elle ajouté.