Canadien: Rafaël Harvey-Pinard marque un premier tour du chapeau dans un gain facile contre les Blue Jackets
MONTRÉAL | Brendan Gallagher a cherché à convaincre Rafaël Havey-Pinard de se lever du banc pour saluer la foule. Auteur de son premier tour du chapeau dans la LNH, Harvey-Pinard a pris la décision typique d’une recrue. Il a gardé ses deux fesses sur le banc, mais il a savouré ce moment avec le plus grand des sourires.
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À son 29e match cette saison, Harvey-Pinard a marqué ses 10e, 11e et 12e buts dans une victoire de 8 à 2 contre les Blue Jackets de Columbus, samedi, au Centre Bell.
«Honnêtement, il n’y avait pas grand-chose qui me traversait l’esprit après mon troisième but, a dit l’ailier de 24 ans. Je vivais le moment à fond. C’était une belle ovation. Ça me faisait chaud au cœur. C’était vraiment bruyant.»
Alors que les casquettes tombaient sur la glace, le visage du numéro 49 illuminait l’écran géant.
Gallagher lui a brassé le casque pour le féliciter, Alex Belzile lui a glissé des mots à l’oreille, et Trevor Letowski, l’un des adjoints à Martin St-Louis, lui a offert une grosse tape dans le dos. Il s’agissait d’un des rares moments magiques de cette saison.
«Je ne sais même pas ce que Belzile me racontait, a mentionné Harvey-Pinard. Je faisais juste écouter ce qui se passait. Je me rappelle que Gally (Gallagher) m’a dit d’en profiter et de me lever du banc. Mais il restait encore une période à jouer et je voulais rester assis.»
Un premier depuis 1952
Un tour du chapeau pour une recrue dans l’uniforme du CH n’arrive pas tous les jours. Avant le passage des pauvres Blue Jackets à Montréal, Cole Caufield avait également réalisé cet exploit. Le petit ailier avait marqué trois buts dans un gain écrasant de 10 à 2 contre les Panthers de la Floride le 29 avril 2022 lors du dernier match de la saison. Ryan Poehling (6 avril 2019) et P.K. Subban (20 mars 2011) ont aussi connu des tours du chapeau à leur saison recrue.
Mais dans l’histoire de l’équipe, un dénommé Dick Gamble était la dernière recrue du Tricolore avec trois buts dans une même période. C’était le 2 mars 1952 contre les Blackhawks de Chicago.
Quatre points pour Suzuki
Dans l’ombre de son ailier gauche, Nick Suzuki a également joué tout un match contre les Jackets. Suzuki a amassé quatre points (1 but, 3 passes) pour la première fois de sa carrière dans la LNH. Il a également atteint le plateau des 60 points pour une première fois. Il a maintenant 61 points (23 buts, 38 passes) en 73 matchs.
«J’avais le sentiment que tout se déroulait bien pour nous, a noté Suzuki. Nous bougions bien la rondelle. C’était un bon match pour notre trio. HP (Harvey-Pinard) a connu un match formidable. Il est une immense surprise pour nous et plusieurs partisans. Je suis vraiment fier de lui. Il devient un gros morceau de notre équipe.»
Mike Hoffman, l’autre ailier de ce premier trio, a aussi noirci la feuille de pointage à trois reprises avec un but et deux passes.
Encore Matheson
À la ligne bleue, Mike Matheson a aussi participé à ce festival offensif avec trois passes. Il a décrit les émotions de cette soirée.
«Dans une saison difficile, ça fait du bien de connaître un tel match, a-t-il souligné. Les Blue Jackets ne sont pas la meilleure équipe de la LNH et ils avaient joué la veille, mais nous avons connu une grosse rencontre. Nous avons profité de la passion de nos partisans dans ce match. Nous jouons dans le meilleur édifice de la LNH. C’était vraiment agréable comme rencontre.»
À ses sept derniers matchs, Matheson a maintenant récolté neuf points (3 buts, 6 passes). Au-delà des chiffres offensifs, le Montréalais de 29 ans offre un rendement digne d’un défenseur numéro un avec de grosses minutes de jeu et une relance de l’attaque impeccable.
Samuel Montembeault a signé une 15e victoire cette saison. Il a connu un match plus agréable qu’Elvis Merzlikins et Michael Hutchinson, les deux gardiens des visiteurs.
Ce qu’on remarque
UNE HORRIBLE DÉFENSIVE
Les Blue Jackets ont maintenant de la compagnie dans les profondeurs du classement de la LNH. Installés au 32e et dernier rang pour de nombreux jours, les Jackets ont perdu cette position au profit des Sharks de San Jose. Mais il y a encore du temps pour redescendre. Après la visite à Montréal, les Blue Jackets ont démontré qu’ils ont la capacité de voir gros pour la loterie de Connor Bedard. Ils ont connu une autre soirée moribonde. Ils ont donné quatre buts ou plus dans un onzième match d’affilée. Elvis Merzlikins a quitté la scène en fin de deuxième période, ayant subi une blessure après le sixième but des locaux. Michael Hutchinson l’a remplacé.
LE SOULAGEMENT DE GALLAGHER
Brendan Gallagher a passé un temps fou à l’infirmerie cette saison en s’absentant pour 45 matchs. À son troisième match depuis son retour d’une blessure à un pied, Gallagher a touché la cible pour une première fois. Il a complété une passe de Jake Evans pour déjouer Merzlikins. Il s’agissait de son cinquième but de la saison, mais d’un premier depuis le 3 janvier à Nashville. On pouvait ressentir tout son soulagement même de la hauteur de la passerelle de presse. En première période, le numéro 11 avait obtenu une passe sur le but de Jesse Ylönen. Un bon match pour Gallagher.
LE RETOUR DE JORDAN HARRIS
Martin St-Louis a salué le retour d’un autre joueur pour ce duel contre les Blue Jackets. Jordan Harris a regagné sa place à la ligne bleue. Il n’avait pas joué les huit derniers matchs en raison d’une blessure au bas du corps. Harris a formé un duo avec Johnathan Kovacevic.
Le plus
RAFAËL HARVEY-PINARD
Il est le choix logique. Il se retrouve déjà au sixième rang des meilleurs buteurs du CH avec 12 buts en 29 matchs. Il a marqué son premier tour du chapeau, mais c’était déjà un troisième match de deux buts ou plus pour lui cette saison.
Le moins
COLUMBUS
Les Blue Jackets souffrent de l’absence du défenseur Zach Werenski. Mais il y a plus que ça. Ils ont multiplié les revirements et ils ont donné un paquet de surnombres dans ce match.
